La fondation OLPC se restructure et licencie

La fondation présidée par Nicolas Negroponte, à l’instar des grands groupes, pratique un dégraissage tout aussi drastique

La crise ne semble épargner personne. La fondation OLPC (one laptop per child) qui vise à fournir un ordinateur par enfant dans des pays en développement, s’apprête à procéder à un important plan de restructuration.

La masse salariale devrait ainsi être réduite de 50%, les salaires de plus de 30 employés devraient être revus à la baisse, d’après une information de PC Magazine.

« Nous sommes en train de rationaliser notre fonctionnement en réduisant nos équipes de moitié et en définissant nos objectifs commerciaux pour cette année« , peut-on lire sur le blog de la société.

Le projet OLPC travaillera également davantage au développement de la deuxième génération de XO, les ordinateurs du projet, ainsi qu’à l’optimisation de ‘Sugar’, l’interface graphique utilisée par les XO. La fondation s’attèlera également à la distribution de million d’e-book et à un programme de connectivité à Internet gratuit.

Au niveau international, une vaste réorganisation devrait également être réalisée. Le groupe devrait ainsi davantage se concentrer sur le Moyen-Orient, l’Afghanistan et le nord-ouest du Pakistan. L’infrastructure latino-américaine devrait être séparée en différentes unités tandis que l’Afrique sub-saharienne deviendra un grand centre d’apprentissage.

Nicolas Negroponte, chercheur du MIT (Massachusetts Institute of Technology) à l’origine du projet, reste optimiste. « Le futur, incertain, charrie son lot de difficultés, mais l’excitation qui accompagne le dévouement pour une cause [nous permettra] de réaliser l’objectif moral d’OLPC« .

Initié en 2005, le projet d’OLPC, avec son ordinateur à 100 dollars, avait suscité une certaine émulation. Par la suite, la fondation devait essuyer deux coups durs. Le départ d’Intel (parti développer son propre projet, le ‘classmate’) puis l’incapacité de limiter le prix de vente du XO à 100 dollars ont constitué des revers de taille.

En trois ans, plusieurs nations se sont laissées séduire par les ordinateurs du programme OLPC. La Thaïlande, le Brésil, l’Argentine ou encore le Pérou ont tous passé commande.

Aujourd’hui, le XO doit faire face à une concurrence acharnée. Intel, NComputing et Qualcomm disposent tous trois de produits positionnés sur le même marché.