La France mise sur les nanotechnologies

La France se dote d’un programme Nanosciences-Nanotechnologies ambitieux et coordonné par la nouvelle Agence nationale de la recherche française

François d’Aubert, ministre délégué à la recherche, s’est rendu au CEA Grenoble pour assister à l’inauguration de la nouvelle

Agence nationale de la recherche. Il en a profité pour présenter le programme Nanosciences-Nanotechnologies. Le choix du site n’est pas anodin, le CEA est associé au programme, et dès 2006 le pôle d’innovation Minatec, le futur centre pour la recherche en micro et nanotechnologies, regroupera 4.000 personnes sur le Polygone Scientifique de Grenoble. « Un marché de plusieurs centaines de milliards d’euros s’ouvrira aux entreprises françaises d’ici 2010, à condition que nous sachions comment anticiper cette révolution technologique, préparer les découvertes en amont et transformer les essais en aval, en faisant en sorte que tous les acteurs de ce domaine travaillent en parfaite synergie » a déclaré le ministre. Le programme évoluera dans le cadre du R3N (Réseau national en nanosciences et en nanotechnologies), sur les trois principaux domaines des nanobiosciences, des nanomatériaux et des composants nanoélectroniques. Le programme aura pour objectif de financer des plate-formes scientifiques et technologiques (dénommées ‘grandes centrales‘), des projets mettant en réseau les laboratoires académiques, et des projets mettant en réseau des laboratoires publics, ainsi que des centres de recherche privés de grandes entreprises et des PME innovantes. « Ce nouveau programme n’aura pas pour mission de révolutionner la recherche dans le domaine de la nanotechnologie, mais de rassembler et de développer les efforts consentis actuellement« . L’Etat injectera 210 millions d’euros dans ce programme, sur trois ans, multipliant le budget alloué aux nanotechnologies plus que par 2. C’est un véritable coup de pouce donné à la coordination de la recherche française sur l’infiniment petit, la France est le deuxième pays européen en matière de budget (après l’Allemagne) et le cinquième mondial en terme de publications sur les nanosciences.