Emploi et formation : la Grande école du numérique, saison 2

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La labellisation des écoles de code participera pour moitié aux 10 000 formations au numérique promises par le Gouvernement.

Muriel Pénicaud, ministre du Travail, et Mounir Mahjoubi, secrétaire d’Etat chargé du numérique, l’ont annoncé jeudi 5 avril. 10 000 formations aux métiers du numérique seront proposées aux populations éloignées de l’emploi et notamment les décrocheurs scolaires, les demandeurs d’emploi de longue durée et les seniors en voie de reconversion.

Ces formations visent à amener des publics faiblement qualifiés (niveau bac ou inférieur au bac) vers les métiers du développement web, de la maintenance matérielle, de l’exploitation et de la sécurité. Le numérique n’a pas été choisi au hasard. Selon le Conseil d’orientation pour l’emploi, 80 000 emplois seraient vacants dans ce secteur en France à horizon 2020, faute de compétences suffisantes.

Pôle emploi, Syntec Numérique et des SSII volontaires (IBM, Accenture, Capgemini, Linagora, Econocom, CGI…) seront mis à contribution pour atteindre ces 10 000 formations. Mais c’est surtout la Grande école du numérique qui portera l’essentiel de l’effort. Elle vient de lancer un nouvel appel à projets afin de labelliser les écoles qui, d’ici 2019, formeront 5 000 personnes au niveau national.

Plus de 400 formations déjà labellisées

Pour mémoire, la Grande école du numérique, initiée sous la présidence de François Hollande, labellise des écoles de code qui forment en quelques semaines ou en quelques mois des autodidactes aux métiers du développement, du web design ou du community management.

Plus de 400 formations ont été déjà labellisées dont celles dispensées par Web@cadémie, Simplon.co, Webforce3, 42 ou Le Wagon.

Le nouvel appel à projets s’achèvera le 21 juin 2018 mais d’ores et déjà la Grande école du numérique laisse entendre qu’une seconde vague pourra être lancée à la rentrée 2018.

Ce programme s’inscrit dans le cadre du Plan d’Investissement dans les Compétences. Conduit entre 2018 et 2022 et doté d’un budget de près de 15 milliards d’euros, ce plan sans précédent vise à former un million de jeunes et un million de demandeurs d’emploi peu qualifiés.