La justice britannique autorise l’extradition du pirate Gary McKinnon

Du rififi dans le nuage entre Amazon et Google

Le dernier recours du pirate serait la Cour Européenne des Droits de l’Homme

Gary McKinnon, connu pour avoir pénétré par effraction plus de 90 sites du gouvernement américain devrait finalement être extradé.

Malgré un appel effectué devant la chambre des Lords, la plus haute juridiction britannique le pirate serait finalement extradé aux Etats-Unis, pays où il risque jusqu’à 70 ans de prison. Pour la cour, l’homme aurait au total, « effacé des données y compris des fichiers de systèmes opérationnels critiques dans neuf ordinateurs, un effacement qui a arrêté la totalité des plus de 2.000 ordinateurs de la zone militaire de Washington pendant 24 heures« .

Les avocats de l’accusé ont fait par de leur décision de faire appel devant la Cour européenne de Droits de l’Homme. Mc Kinnon, surnommé Solo dans les milieux du piratage, pourrait être le premier pirate de « Sa Très Gracieuse Majesté » à être extradé vers les Etats-Unis. I

Gary Mckinnon 42 ans avait pénétré entre février 2001 et mars 2002 un grand nombre d’ordinateurs du gouvernement pour trouver des éléments sur son sujet favori, les ovnis. Lors de son arrestation, il avait répété ses motivations à de nombreuses reprises. Le britannique avait piraté une centaine d’ordinateurs de la Nasa et du Pentagone.

Les agissements du hacker britannique se sont produits juste avant le 11 septembre 2001, de fait, les autorités américaines n’ont pas tardé à avancer la thèse du terrorisme. Une hypothèse violemment repoussée par les avocats de McKinnon.

Pour les autorités américaines, McKinnon a mis la main sur 950 mots de passe et causé 750.000 dollars de dégât, un montant largement contesté par le coupable .

Depuis quelques années l’administration américaine a renforcé l’arsenal judiciaire destiné à combattre la cyberdélinquance. En novembre dernier, un kacker américain accusé d’avoir piraté 250.000 ordinateurs encourrait une peine de 60 ans de prison.