La lutte contre le terrorisme s’affiche en ligne

Les français auront prochainement accès à une base de données en ligne sur les actes terroristes, accessible à partir des sites du ministère de l’Intérieur et de la Fondation pour la recherche stratégique

Dominique de Villepin, ministre de l’Intérieur, a annoncé l’ouverture prochaine d’un accès sur Internet à une base de données sur les actes terroristes. Elle est réalisée par la Fondation pour la recherche stratégique sous l’égide du ministère de l’Intérieur.

Cette base de données, qui sera active en mai, portera sur les actes terroristes et tentatives d’actes contre la France et les intérêts français dans le monde, et sera accessible à tous les français. « La lutte contre le terrorisme est l’affaire de tous. Le travail des gouvernements et des services spécialisés est bien sûr indispensable. Mais ils doivent pouvoir s’appuyer sur la vigilance et la détermination de tous nos concitoyens« , a expliqué Dominique de Villepin. Le ministre a défini deux objectifs à la base de données : « Elle fournira des informations précises et fiables sur la réalité de la menace et constituera une référence solide face à un fléau qui suscite l’inquiétude des Français« . François Heisbourg, président de la Fondation pour la recherche stratégique, organisme indépendant spécialisé dans l’étude du terrorisme, a confirmé que la dimension des informations mises en ligne sera principalement factuelle. Il ne s’agira donc pas de diffuser des informations confidentielles ou en cours d’instruction, ni d’afficher des groupes ou des individus suspectés d’appartenir à des mouvements terroristes. De même, le modèle américain basé sur la dénonciation (délation) n’est pas à l’ordre du jour ! L’information aura au contraire une base historique, qui portera sur 40 années en partant de la fin de la colonisation, au milieu des années 60. « Dans des périodes de tensions, le manque d’information peut constituer un risque. Elle constitue donc une protection face à toute tentative de manipulation« , a tenu à rappeler le ministre.