La mémoire holographique, le futur des disques durs?

Des scientifiques français travaillent sur de futures solutions de stockage basées sur protéines animales et l' »hypermémoire diffractive »…

Stocker l’équivalent de 27 DVD (près de 128 Go) sur un support de la taille d’un CD? Des chercheurs strasbourgeois seraient sur le point de réussir ce tour de force avec la mise au point d’un disque dur du futur. Il repose sur le concept de la  »

mémoire holographique » et les protéines animales. Explications. L' »hypermémoire diffractive », comme l’ont provisoirement baptisée ses concepteurs, fait appel à des protéines animales qui stockent les données en se déformant sous l’effet d’un rayon laser, lui-même modulé en fonction des données à enregistrer. Ainsi déformées, les molécules issues des volailles, déposées sur un support de verre ou de plastique, forment une image holographique qui pourra ensuite être lue au moyen d’un laser. « La technique n’a rien à voir avec celle du disque laser », souligne Sylvain Lecler, membre de l’équipe du Pr Meyrueis, directeur du laboratoire à l’origine de ces recherches. « Sur un CD classique, les données sont physiquement gravées sur le support, et le faisceau laser n’est qu’un outil servant à lire la succession de 0 et de 1. Alors qu’ici, les données sont inscrites grâce à la lumière et stockées dans une image holographique qui contient 128 gigaoctets ». Les premiers prototypes ne permettent pas de réinscrire des données mais les chercheurs étudient aussi les effets de la lumière sur d’autres protéines, notamment celles contenues dans les algues, pour tenter de mettre au point une mémoire holographique réinscriptible à volonté. Preuve que ce procédé a de l’avenir, le géant japonais Pioneer a déjà acheté le brevet.