La musique enregistrée se vend mieux au 1er trimestre 2010

La vente de CD, DVD et musique numérique se porte mieux au premier trimestre 2010. En une, la variété nationale indétrônable, le téléchargement sur Internet à la hausse et le streaming qui a doublé.

Haut les cœurs, le marché de la musique enregistrée (CD, DVD, numérique), celui de la musique physique, en dur, en plastique ou en synthétique est en hausse au 1er trimestre 2010. De 8% par rapport au 1er trimestre 2009! C’est la première fois depuis 2005 que le secteur affiche un 1er trimestre en hausse.

On n’arrête pas de télécharger bien sûr mais on consomme aussi à la vente, dans les boutiques, ou même de vieux vinyles sur les brocantes. Non, ça c’est le nostalgique qui fantasme.

Ce qui est vrai par contre, c’est que « le marché de gros de la musique enregistrée » (ventes physiques et numériques) équivaut ainsi à 128,6 millions d’euros. 8%, ce n’est pas mal, et ce n’est pas le nostalgique qui le dit, mais bien le Syndicat national de l’édition phonographique (SNEP).

Le chiffre d’affaires des ventes physiques (audio et vidéo) représente ce trimestre 105 millions d’euros contre 101,1 millions d’euros (+4,3%) l’année dernière. Côté numérique, on revoit aussi ses chiffres à la hausse (+28,7%). « Les ventes numériques de musique enregistrée [représentent] un chiffre d’affaires de 23,1 millions d’euros », pour ce premier trimestre.

Ventes physiques : variété nationale, internationale et répertoire classique

Et, du côté des ventes physiques, vous ne devinerez pas qui l’on trouve en tête de peloton. Le répertoire qui remonte ces ventes? La « variété nationale » bien sûr ! Bon, c’est facile, elle représente déjà plus de la moitié des ventes.

Au 1er trimestre de cette année, elle culmine donc à 62,1% contre 58,5% à la même époque en 2009. Par contre, un léger désamour s’installe pour la variété internationale, en baisse de 2,5 points cette année. Elle passe de 32,2% à 29,7%. Chauvins ces Français? Enfin, troisième et bon dernier, le classique, en légère baisse ce trimestre. Il perd 1,1 point et passe de 9,3% à 8,2% ce trimestre.

En ce qui concerne les ventes numériques, c’est Internet qui tient le haut du panier. Ce type de téléchargement, de 12,5 millions d’euros pour ce premier trimestre (+50%), est majoritaire au premier trimestre 2010. Les ventes de titres à l’unité ont progressé de 55% et plus encore pour les ventes d’albums (+68%).

Ventes numériques, la vente de sonneries pour mobiles s’écroule

En hausse aussi pour ce type de vente, les revenus des offres en streaming qui ont doublé par rapport à 2009 : 2,6 millions d’euros et les revenus des abonnements qui équivalent à 3,8 millions d’euros (+27%).

En revanche, les ventes en téléphonie mobile reculent de 21,8%. En cause, « la baisse du chiffre d’affaires des sonneries, insuffisamment compensée par une croissance des ventes de titres ».

Une bonne nouvelle donc de la part du Syndicat national de l’édition phonographique en comparaison de celle publiée fin avril par l’ Observatoire de la musique. Sur l’industrie musicale en générale, ce dernier indique en effet que le chiffre d’affaires de la musique enregistrée a chuté de 8,4% en 2009 par rapport à 2008. Il représente en 2009 moins d’un milliard d’euros. Le marché du CD et du DVD sont notamment pointés du doigt avec un chiffre d’affaires en baisse de 10,2% par rapport à 2008.