La NASA dans la queue de la comète

Les deux premières étapes de la mission Stardust sont réussies : photographier une comète de très près et récolter des échantillons de sa queue. Retour programmé pour 2006

Moins médiatisée que la mission Spirit sur Mars, mais tout aussi difficile et attendue pour la richesse des renseignements recueillis, Stardust vient de réussir la première partie de sa mission, la plus difficile.

Lancée en février 1999, la mission spatiale Stardust est partie à la rencontre de la comète Wild-2 dont elle a pris 72 étonnants clichés photographiques en noir et blanc en frôlant le noyau de la boule de glace. Puis, Stardust a pénétré la queue de la comète afin d’y prélever des échantillons de particules. Ce prélèvement est essentiel pour les scientifiques, car ces particules seraient proches de la formation du système solaire, il y a 5 ou 6 milliards d’années. Jusqu’à présent, la mission a été un succès. Il a fallu s’approcher au plus près du noyau de la comète Wild-2, qui mesure environ 5 kilomètres de diamètre, puis traverser le champ de la queue de la comète composé d’environ 10 millions de particules qui filent à une vitesse 6 fois supérieure à celle d’une balle de révolver. Photos transmises, il reste à Stardust à rejoindre la terre, vers le 15 janvier 2006, afin d’y livrer les quelques centaines de particules « primitives » qu’elle a pu collecter, et que les scientifiques de la NASA attendent avec impatience. Le site de la mission Stardust de la NASA.