La Norvège met aux enchères deux licences UMTS

Deux opérateurs avaient jeté l’éponge. Du coup, le gouvernement a revu ses ambitions à la baisse

On le sait, la téléphonie mobile de troisième génération (3G ou UMTS) a coûté très cher aux opérateurs européens, notamment pour l’acquisition des licences. Au point que certains déclarent forfait avant même que le service soit concrètement exploité.

C’est ce qui est arrivé en Norvège. Broadband Mobile, filiale à 50/50 d’Enitel (Norvège) et de Sonera (Finlande), avait dû restituer sa licence UMTS: une première en Europe. Il venait de demander sa mise en liquidation en août 2001. Puis en septembre dernier, c’était au tour du groupe suédois Tele2 de renoncer à la construction d’un réseau de 3ème génération et de restituer sa licence. En cause, des investissements beaucoup trop élevés face un marché des télécoms qui s’est écroulé. Nouvelles conditions Le gouvernement norvégien se retrouve donc avec deux licences sur les bras, alors que le lancement effectif de l’UMTS devrait intervenir dans un an. Ces licences sont donc mises aux enchères. Les groupes susceptibles d’être intéressés ont jusqu’au 29 août pour déposer leurs offres, qui seront dépouillées le 2 septembre. Les deux licences iront aux mieux-disants. Pour mettre toutes les chances de son côté, la Norvège a revu ses ambitions à la baisse, au grand dam des opérateurs qui ont mis le paquet pour s’offrir la fameuse licence. Il a supprimé le droit d’entrée minimal de 24,1 millions d’euros qu’il exigeait précédemment et n’impose plus désormais qu’un taux de couverture de 30% de la population dans les six ans suivant l’attribution de la licence.