La nouvelle génération de P2P, le secret pour ne pas être détecté

Créer des réseaux cachés d’échanges de fichier afin de contourner la menace de l’industrie des médias, et rendre le repérage des pirates encore plus difficile

Selon

Reuters, trois nouveaux réseaux de partage de fichiers (ou ‘peer-to-peer’) émergent sur le net. Leur particularité, face aux Kazaa et autres eDonkey, est de cultiver le secret afin de limiter la capacité de la RIAA et de ses enquêteurs à suivre la trace des utilisateurs. Optisoft, par exemple, qui exploite les réseaux de partage de musique Blubster et Piolet, utilise selon son auteur deux niveaux de ‘sécurité’. Chaque utilisateur, tout d’abord, dispose d’adresses multiples sous protocole IP, ce qui permet de les masquer, ainsi que celles des utilisateurs qui partagent les fichiers. La seconde protection consiste à masquer les fichiers échangés, afin de détourner l’attention des enquêteurs. Nom, extension, format apportent aux fichiers un aspect générique, sous la forme d’images affichables, par exemple. Autre réseau pirate, EarthStation 5. Son slogan est: « Résister est futile, seul l’anonyme va survivre« . Il exploite les proxies d’ordinateurs tiers afin de masquer la piste de ses utilisateurs. Enfin Filetopia protège l’identité de ses utilisateurs en cryptant les informations. Tous ces réseaux, par contre, ont une ambition commune et le clament haut et fort: ils veulent ‘virer’ la RIAA, l’association qui défend les intérêts de l’industrie américaine du disque et qui est à l’origine des centaines de poursuites engagées contre des internautes ayant piraté de la musique en ligne.