La taxe Google adoptée, les professionnels du secteur protestent

Votée, la taxe Google risque de peser négativement sur l’activité des entreprises françaises du Net.

Popularisé dans le monde pour son moteur de recherche, Google aura le sera désormais aussi en France pour la taxe qui porte son nom (ce dont le groupe ce serait certainement passé). La « taxe Google » a été adoptée, lundi 13 décembre dans la soirée, en commission mixte paritaire par les parlementaires des deux chambres dans le cadre du vote de la loi des Finances 2011. Une taxe qui trouve son origine dans le rapport Zelnik comme soutien au financement de la musique en ligne légale.

Défendue par le sénateur UMP Philippe Marini, la nouvelle taxe touchera les annonceurs qui passent leurs réclames sur le Web. La ponction s’élève à hauteur de 1 % de leurs dépenses publicitaires en ligne. La mesure s’appliquera dès le 1er janvier prochain. Elle rapporterait, selon son initiateur, 20 millions d’euros par an à l’Etat.

Une misère en regard des conséquences potentielles sur l’économie du secteur. Pas moins de 67 chefs d’entreprises du Net français dénoncent la mesure dans un appel publié par La Tribune. Selon eux, le gouvernement se trompe de cible. Ils pointent notamment le fait que, alors que la taxe visait les grands groupes américains, elle va retomber sur les entrepreneurs français.

« Une telle taxe ferait mécaniquement baisser les recettes des acteurs français installés en France et retarderait d’autant la date à laquelle ils peuvent espérer trouver leur point d’équilibre », écrivent-ils dans un texte qui réunit notamment le Geste (Groupement des éditeurs et services en ligne), l’Acsel (Association de l’économie numérique), Renaissance Numérique, L’Afdel (Association française des éditeurs de logiciels), l’Asic (Association des services internet communautaires), IAB France et quelques figures du Net comme Allociné, Priceminister, PagesJaunes, Wikio, AuFeminin, Dailymotion… Effectivement, ne sont concernées par la taxe que les annonceurs fiscalement domiciliés en France. Paradoxalement, la taxe Google ne touchera pas Google.