La télédéclaration se popularise, sans atteindre les résultats escomptés

Cette année, plus de 7 millions de Français se sont laissés convaincre par
la déclaration en ligne

Hier, déclarer ses impôts en ligne ne coulait pas de source pour tous les contribuables. Aujourd’hui, Les Français sont de plus nombreux à opter pour la télédéclaration. Selon les derniers chiffres officiels, le site des impôts a enregistré 7,4 millions de déclarations fiscales en ligne. Soit une augmentation de 30% par rapport à l’année précédente.

Un résultat que n’a pas manqué de commenter Eric Woerth, ministre du Budget et des Comptes publics. « C’est une montée en puissance du dispositif (?) qui est vraiment considérable« , a-t-il expliqué. Selon le ministre, qui s’est exprimé par voie de communiqué de presse, ce résultat est la preuve « de l’engouement des Français pour cette procédure simple, souple et sécurisée« .

Cet ?engouement’ a notamment été dynamisé par les délais supplémentaires accordés, ainsi que les 20 euros d’avantage fiscal accordés aux ?télédéclarants’. Cette dernière mesure a tout de même coûté la bagatelle de 80 millions d’euros à l’Etat. Et elle pourrait bien lu en coûter 20 millions de plus cette année.

Il semblerait que les craintes des années précédentes soient loin derrières. Les 31.000 connexions à l’heure n’ont en rien altéré « la fluidité du trafic« . Lors du lancement de la déclaration en ligne, le site des impôts, confronté à de fortes affluences avait été inaccessible et proche de la saturation. Il semble que les promesses de renforcer l’infrastructure du site pour qu’il accepte plus de connexions simultanées, émises par Jean-François Coppé, ministre du Budget de l’époque, aient été ténues.

Toutefois, un porte-parole du ministère apporte quelques nuances. Certains contribuables sont revenus jusqu’à « deux fois pour corriger certains éléments. Cela fait trois déclarations au total », souligne-t-il. De plus l’objectif de 8,5 millions de déclarations pour cette année n’a pas été atteint.

Malgré cette petite déception, la France demeure quand même un bon élève de la e-administration au niveau européen. L’Etat espère bien pouvoir mettre à disposition des citoyens « 100% » des formulaires d’ici 2008.