La virtualisation : un avantage concret pour SAP ?

Suite aux initiatives SAP sur la virtualisation avec des partenaires comme AMD, Cisco, Citrix, EMC, HP, Intel, NetApp, Novell, RedHat, Sun ou VMware, Germano Hadji Georgiou, Alliance Manager chez SAP France, répond aux questions de silicon.fr

Vous venez d’annoncer l’initiative Enterprise Virtualization Community. Au-delà de l’effet marketing, pourquoi SAP s’intéresse-t-il à la virtualisation ?

Cette annonce n’est pas un simple spot, mais un travail de fond mené depuis 2003, après l’annonce de notre programme Adaptive Computing lors de notre manifestation SAPPHIRE à Orlando. Ces initiatives se proposent de répondre à deux enjeux : la réduction de la complexité des grands environnements SAP, et réduction des coûts informatiques pour les entreprises. Objectif : transformer les architectures informatiques encore organisées en silos non communicants et difficiles à gérer. En effet, de tels environnements se révèlent pénalisants pour le déploiement de nos solutions. Avec différents partenaires impliqués qui apportent leur pierre à l’édifice, nous cherchons à aller vers des infrastructures réseau orientées services, à, l’image de ce que nous réalisons dans les approches SOA. Et la virtualisation favorise cette évolution en agissant directement sur les quatre axes concernés : la puissance de calcul, le réseau, la gestion du stockage et les outils d’administration.

En quoi cela représente-t-il vraiment un atout pour les solutions SAP ?

En fait, il s’agit de briser les liens de dépendance entre les instances SAP et les serveurs physique, en proposant une allocation dynamique des ressources et de la puissance de calcul. Ce type d’environnement simplifie par exemple l’intégration informatique lors de fusion entre sociétés, mais aussi le déploiement rapide de nouvelles applications SAP. Mieux encore, il permet d’absorber les pics de charge parfois, planifiés ou imprévus.

Nous proposons aux éditeurs d’environnements virtuels ou d’administration notre Adaptive Computing Controller. Cette couche NetWeaver de supervision des applications SAP s’intègre aux solutions de nos partenaires. Le client dispose d’une vision totale de son système d’information physique et virtuel, et de la supervision SAP intégrée aux outils de nos partenaires.

Vos partenaires se limitent-ils à VMware ou concernent-ils aussi Citrix ou Microsoft ?

Si VMware vient d’être certifié comme environnement SAP en mode virtuel, nous restons ouverts à tous les partenariats. D’ailleurs, Citrix fait partie des membres actifs de nos initiatives. En revanche, les solutions de virtualisation de Microsoft nous semblent encore une peu jeunes.

Peut-on vraiment chiffrer les gains, ou s’agit-il d’une posture conjoncturelle ?

Les études menées auprès de nos clients utilisant ces technologies démontrent qu’elles génèrent des réductions de coûts de l’ordre de 30 % et 40 %. Ces économies sont réalisées à hauteur de 20 % grâce à l’architecture virtualisée, de 5 % à 10 % grâce aux modes de gestion automatisés (allocation dynamique de ressources et haute disponibilité), et de 5 % à 10 % grâce à la synergie entre solutions.

Comment vos clients réagissent-ils en France et en Europe ?

En Allemagne, plusieurs clients utilisent ces technologies en production, tandis que les Français s’y essaient plutôt sur des projets pilotes ou réduits. Toutefois, on note un intérêt grandissant depuis plusieurs mois, et plus encore depuis l’annonce de la certification SAP de VMware. Je tiens à préciser qu’il s’agit bien de virtualisation contemporaine, plus évoluée que les technologies de partitionnement proposées par les constructeurs dans les années 80. Ces solutions d’allocation dynamique concernent d’ailleurs jusqu’à des serveurs d’entrée de gamme, sur des architectures non propriétaires.

Cette conception orientée services dans une infrastructure virtualisée facilite l’accompagnement des activités de nos clients dans un environnement fortement évolutif où l’adaptabilité informatique devient un atout essentiel.

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