L’accélérateur à particules du Cern, à l'arrêt jusqu’en avril

La remise en marche n’interviendra pas avant l’année prochaine

Une panne sur une machine comme le LHC, le grand collisionneur de hadrons, prend forcément des proportions astronomiques. Selon Le Figaro, l’avarie à l’origine de l’arrêt du LHC repousse la remise en marche de l’appareil à avril prochain. Au départ, seulement deux mois de réparation avait été évoqué.

Rappelons qu’une importante fuite d’hélium, le gaz chargé de refroidir le circuit de l’accélérateur, s’est produite il y a quelques jours, forçant les équipes du Cern, l’organisation européenne de recherche nucléaire, à réchauffer le circuit pour pouvoir envoyer des hommes.

En fait, un problème électrique entre deux aimants supraconducteurs, maintenus à très basse température, serait à l’origine de la fuite d’hélium précise le Cern. La fermeture annuelle du Cern, entre le mois de novembre et le mois d’avril, sera exploitée pour remettre la « machine à Big Bang » en état de marche.

Entré en fonction au début du mois de septembre, le LHC a suscité une énorme vague d’espoir au sein de la communauté scientifique. L’accélérateur doit permettre de reproduire des conditions proches de celles du Big Bang en fracassant l’un contre l’autre des protons circulant en sens inverse pratiquement à la vitesse de la lumière. Les scientifiques espéraient également découvrir le « boson de Higgs », une particule jamais observée jusqu’à présent, supposée à l’origine de l’univers.

Rappelons que le LHC requiert des capacités informatiques hors normes. Le collisionneur à particules génère également 36 pétaoctets de données par an. Avec un réseau composé de 55.000 serveurs, l’accélérateur possède une connexion internet capable de faire transiter pas moins de 14 Go de données par secondes.