L’accès au Web à l’école sera filtré

Les établissements scolaires vont disposer d’un tout nouveau logiciel de filtrage des contenus.

Internet à l’école est désormais une quasi-obligation, un devoir pour l’Education nationale. Mais l’Ecole voit encore d’un mauvais oeil ce média qui, sans surveillance, pourrait choquer nos chères petites têtes blondes.

Soit. La pornographie dans les classes du primaire, ce n’est pas une bonne idée. Les ordinateurs installés proposaient donc des outils de filtrage tous aussi inefficaces les uns que les autres. Aujourd’hui, le gouvernement annonce la mise à disposition d’un logiciel « spécialement conçu pour l’Education nationale » à destination de tous les établissements scolaires. Un budget de 7,5 millions d’euros a été dégagé. Elaboré et géré par l’université des sciences sociales de Toulouse, le logiciel a pu établir une « liste noire » de quelque 400.000 sites douteux. Il examine de 150 à 200 nouveaux sites litigieux par jour. Néanmoins, les enseignants gardent le contrôle, pouvant accéder à tous les sites légaux et ouvrir ou verrouiller ceux qu’ils désirent en fonction de leur usage pédagogique. Ce logiciel, qui dispose donc d’une mise à jour automatique, a fait ses preuves pour filtrer les sites pornographiques. Ces derniers ne cachent pas leurs intentions ni leurs identités. Mais les sites pédophiles, racistes, antisémites, xénophobes, radicaux… sont beaucoup plus discrets et difficiles à dénicher. A ce niveau, la protection risque d’être minimale…