L’administration investit dans l »Open Source’ et le consulting

Consulting et ‘Open Source’ séduisent l’administration pour gérer la
dématérialisation des documents, constate une étude de Markess International. Un
créneau de marché en forte croissance

Les acteurs publics ont de plus en plus recours aux solutions à composante ‘Open Source’ pour la gestion des documents dématérialisés : 83% d’entre eux s’y référent, estime le cabinet Markess International, spécialisé dans l’analyse de l’impact des TIC.

L’étude, qui porte sur l’attitude de l’administration française face aux enjeux de la gestion des documents dématérialisés, s’appuie sur une enquête réalisée de novembre à décembre 2006, auprès de 200 administrations et organismes publics et d’une trentaine de fournisseurs.

D’après le panel de prestataires interrogés, c’est pour la gestion électronique de contenu web, que l »Open Source’ recueille le plus de suffrages. « Il existe une offre importante dans ce domaine, ce qui facilite son adoption » explique Emmanuelle Olivié Paul, directrice associée du cabinet, lors de la conférence de presse du 1/02. La capture et numérisation de documents papier, en revanche, sont peu associés à ce choix technologique.

Mais globalement, tous les organismes publics sont concernés par le choix technologique de l’open source, des ministères au collectivités territoriales, en passant par les organismes sous tutelle. « Les grands ministères ont une démarche très pragmatique de comparaison des différents choix technologiques. Les collectivités territoriales rattrapent leur retard, même si elles adoptent parfois le libre plus pour des raisons de principe » précise Emmanuelle Olivié Paul.

Monconseil.com

Le recours à des prestataires externes constitue une autre tendance de fond dans la gestion des documents dématérialisée d’après les analystes. Plus du trois quart de l’échantillon interrogé déclare y avoir déjà recours ou prévoit le faire d’ici 2008.

Mieux : parmi ces derniers, le quart entend s’appuyer plus particulièrement sur des cabinets de conseil. Objectif : maîtriser le changement. « C’est le cas, notamment, des mairies, des conseils régionaux et généraux »poursuit Emm anelle Olivié Paul. Et de fait, les acteurs publics considèrent que les principaux blocages à la gestion dématérialisée des documents naissent de problèmes organisationnels induits par ce changement : il faut notamment refondre les processus et modifier les organisations de travail.

Dématérialisation motivée

D’autre part, les motivations ne manquent pas pour s’engager dans la dématérialisation de la gestion des documents. Et le cabinet d’études prévoit un marché des logiciels et des services liés à cette activité, de l’ordre de 990 millions d’euros en 2008, soit 29% de plus qu’en 2006.

Au delà des obligations légales, qui ont impacté, par exemple, la dématérialisation des achats publics, les administrations françaises escomptent en effet des gains de temps, de papier et d’argent, en sus d’une simplification des procédures.

Des attentes qui seraient, d’après les prestataires, satisfaites. L’adoption d’un logiciel de traitement et d’archivage par le service des impôts aurait permis un gain de temps de 9 jours sur un processus étalé sur dix, cite l’étude . Et la productivité de la gestion des dossiers de prestations sociales aurait été dopée de 30%, suite à l’adoption d’un GED et d’un outil de workflow couplé au système d’information métier.