L’affaire des anti-virus contaminés rebondit

Des éditeurs américains sont toujours en procès pour avoir vendu de faux antivirus. Les conséquences de leurs méfaits subsistent. Les ‘malwares’ installés font encore des victimes

Après une injonction du tribunal, la société CyberSpy basée en Floride n’était plus autorisée à vendre son anti- spyware. Les juges reprochaient notamment à l’entreprise d’avoir violé les lois interdisant l’installation de logiciels sans le consentement des utilisateurs.

La Cour fédérale de Floride a modifié ce jugement en date du 6 novembre. Elle a été reconnu le droit pour la société de continuer à vendre son produit – sous certaines conditions, il est vrai. Une décision surprenante lorsque l’on connaît les habitudes, parfois douteuses, de CyberSpy. Voilà pour la première partie de cette affaire.

Or, il se trouve que de nombreux clients abusés ont déjà été infectés par ces anti-virus tout aussi douteux. En effet, les ‘malwares’ alors installés servent encore de keyloggerpour pirater les résultats de recherches Web des postes infectés. C’est en tout cas ce que révèle la très puissante FTC (Commission fédérale du Commerce).

La vente de ces faux logiciels anti-virus appelés « scarewares » aurait, selon l’institution, touché pas moins d’un million de consommateurs outre-Atlantique.

En cause, des softs tels que WinFixer, WinAntivirus, DriveCleaner, ErrorSafe et XP Antivirus. Certains de ces ‘malwares’ ne font rien moins que dérober les mots de passe et autres identifiants des utilisateurs ; ils sont également capables de lancer aussi de fausses fenêtres pop-ups sur chaque page Web ouverte.

Un million de victimes, pour des logiciels vendus autour de 51 dollars . Voilà qui permet d’évaluer l’ampleur de l’escroquerie.

Toujours est-il que la FTC a demandé de plus amples explications auprès de nombreuses sociétés comme l’éditeur CyberSpy. Un procès final est attendu pour le 15 juin à Orlando en Floride.