L’Afutt réfute les taux de couverture mobile en France

mobile (crédit photo © shutswis - shutterstock)

Selon l’association des utilisateurs de télécommunications, les critères de mesure des taux de couverture mobile en France ne correspondent plus à la réalité des usages. Et demande à les revoir.

Les taux officiels de couverture mobile en France sont faux selon l’Afutt. Du moins, ils ne correspondent pas à la réalité des usages, dénonce l’Association française des utilisateurs de télécommunications.

Des critères dépassés

L’association rappelle que les critères de l’Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes), non revus depuis 2007, s’arrêtent à déterminer une zone « couverte » quand la communication aboutit en moins de 20 secondes, qu’elle tient au moins une minute alors qu’elle est effectuée depuis l’extérieur d’un bâtiment et en usage piéton (moins de 5 km/h).

Des critères en partie dépassés dans la mesure où l’usage du mobile en intérieur s’est démocratisé au sein des familles et des locaux d’entreprises, mais aussi dans les transports, en communs ou pas (bien que, rappelons-le, les appels au volant restent interdits).

Appels d’urgence non garantis

De plus, l’Afutt regrette que la mesure du centre d’un bourg suffise à considérer couvert l’ensemble de la zone habitée. Et, plus problématiques selon les circonstances, les critères définis par le régulateur ne garantissent pas l’acheminement des appels d’urgence.

Enfin, « ils sont totalement obsolètes à l’heure où l’usage du téléphone mobile s’étend massivement vers l’internet. Cela contribue à accroître les inégalités, c’est-à-dire à creuser davantage la fracture numérique ». Il est vrai qu’en 2007, l’Internet mobile commençait tout juste à émerger.

De nouveaux critères

En conséquence, l’Afutt demande le changement de ces critères sur les points suivants :

  • la durée garantie de communication ;
  • la disponibilité d’un débit minimum d’1 Mbit/s ;
  • la possibilité d’accès au réseau en situation de mobilité.

L’application de ces nouveaux critères risquerait donc de faire apparaître de nouvelles zones blanches (zones non couvertes) sur le territoire. « C’est le prix de la vérité, estime l’Afutt. Une hausse qui peut paraître lourde, mais la tromperie des chiffres officiels en aura été réduite d’autant. »

À ce jour, les opérateurs revendiquent, avec l’aval du régulateur, entre 98% (en 3G chez SFR et Orange, 93% et 37% chez Bouygues Telecom et Free Mobile, respectivement) et près de 100% (en 2G) de couverture de la population.

Crédit photo © Shutswis – Shutterstock


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