L’antivirus bleu-blanc-rouge Uhuru sécurise Windows et Linux

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Après une version mobile, le consortium gérant le projet d’antivirus souverain, Uhuru, livre une solution pour Windows et Linux. Et cible entreprises et administrations.

Débuté en 2012, le projet d’antivirus souverain touche enfin au but : la commercialisation. A partir de ce 18 février, Uhuru-AM, solution 100 % « made in France », est disponible à la vente pour les entreprises et administrations. Il couvre les serveurs et postes de travail sous Windows et Linux.

Proposé à des tarifs dégressifs en fonction de la taille du parc à protéger, Uhuru-AM est issu du projet d’antivirus souverain DAVFI (Démonstrateur d’Antivirus Français et Internationaux), financé en partie par le Fonds national pour la Société Numérique (FSN) dans le cadre des Investissements d’avenir.

La commercialisation démarre avec une offre de lancement : les grands comptes (au moins 50 000 postes à protéger) ont jusqu’au 6 mars pour acquérir une licence perpétuelle garantissant des mises à jour sur l’ensemble du cycle de vie d’Uhuru-AM. Les entreprises pourront par la suite s’adresser à Nov’IT, qui supervise le développement du projet ; les administrations, à l’UGAP (la centrale d’achat public). Une version gratuite pour les particuliers devrait arriver d’ici à la fin de l’année.

Pour différencier cette offre sur un marché ultra-concurrentiel, Nov’IT met en avant un outil de détection de code malveillant inconnu (référencé dans aucune base de signatures) et « une modélisation mathématique innovante de la notion de comportement malicieux » qui permet de limiter le nombre de mises à jour. A noter également la possibilité de gérer une base supplémentaire de signatures privatives ou partagées.

Déjà une version mobile

La phase R&D de l’antivirus souverain avait débuté il y a trois ans. Il y a un an, la société Nov’IT, avait retenu la marque Uhuru pour amorcer le virage commercial. Traduit du swahili, le terme peut signifier « liberté » ou « indépendance ». Une manière de retranscrire les valeurs insufflées par l’initiative DAVFI dans le monde ses solutions propriétaires de sécurité IT.

Emmené par Qosmos (solutions de Network Intelligence), Teclib (développement / intégration d’outils d’inventaire et de gestion de parcs), DNS Research (défense navale) et l’ESIEA (école d’ingénieurs), le consortium porteur du projet avait finalisé le développement pour la partie Android en avril 2014.

Cet Uhuru Mobile est aujourd’hui proposé gratuitement pour un usage non commercial. Plus qu’un antivirus, il s’agit d’un système d’exploitation sécurisé pour smartphones et tablettes (mais aussi PC) basé sur Android. Données, SMS et VoIP sont chiffrés en point à point. Le tout est associé à une logithèque d’applications certifiées, rappellent nos confrères de ITespresso.

Les développements sur les environnements MS-Windows et GNU/Linux ont, eux, été finalisés en octobre 2014.

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