L’avenir des processeurs SPARC semble assuré

Bonne nouvelle, Larry Ellison, le patron d’Oracle, n’a aucune intention d’abandonner le marché des serveurs Sun. La feuille de route des processeurs SPARC se veut d’ailleurs particulièrement encourageante.

Oracle a enfin rompu le silence depuis le rachat de Sun Microsystems en avril 2009. Si Java est au cœur des attentions de la firme, quelques surprises sont au rendez-vous. Le discours officiel de la firme fait l’impasse sur MySQL, mais n’est pas avare en matériel. Oracle souhaite ainsi relancer le marché des serveurs SPARC.

Larry Ellison, cofondateur et CEO d’Oracle, n’hésite pas à déclarer que sa compagnie va maintenant concurrencer IBM sur le marché du matériel. Toutefois, l’échec sera au rendez-vous si la firme n’arrive pas à booster la puissance des processeurs SPARC, fortement concurrencés par les très abordables puces x86.

Nos confrères de The Register ont réussi à mettre la main sur la feuille de route du développement des processeurs SPARC (article et feuille de route). Les caractéristiques des SPARC64 VII ne seront que peu modifiées d’ici 2011. Nous conserverons ainsi des puces quadricœurs à deux threads par cœur, gravées en 65 nm et pouvant prendre place dans des machines comprenant un maximum de 64 sockets. La fréquence de ces composants passera à 2,88 GHz fin 2009 (Jupiter+), puis à 3 GHz fin 2010 ou début 2011 (Jupiter-E). Courant 2012, une nouvelle architecture fera son entrée.

Seule inquiétude, il n’est fait aucune mention du processeur

octocœur SPARC64 VIII (nom de code Venus). S’agira-t-il de la puce APL2 référencée sur le document de The Register ?

UltraSPARC : 12 288 threads par machine ?

Dans le monde des UltraSPARC, la feuille de route se veut bien plus agressive. Nous connaissons déjà les Niagara Falls 2+ et Victoria Falls+ qui permettent à l’UltraSPARC T2/T2+ de passer de 1,4 GHz à 1,6 GHz. Finesse de gravure de 65 nm, 8 cœurs et un total de 64 threads forment les caractéristiques de ces composants, compatibles avec les configurations quadriprocesseurs.

Le Rainbow Falls est confirmé pour mi 2010 : fréquence de fonctionnement de 1,67 GHz, 16 cœurs, 128 threads, 1 à 4 sockets et finesse de gravure de 40 nm. Voilà un bon candidat pour remplacer le Rock, un produit mainte fois annoncé, mais jamais sorti.

Les ingénieurs œuvrant au devenir des UltraSPARC adopteront ensuite un nouveau cœur pour la virtualisation et franchiront une nouvelle étape en terme de fréquence de fonctionnement. Le Yosemite Falls, qui devrait sortir fin 2011, sera le premier membre de cette famille. Au menu, fréquence de fonctionnement de 2,5 GHz, 8 cœurs, 64 threads, 1 à 4 sockets et finesse de gravure de 40 nm.

En 2012, l’UltraSPARC lâchera (enfin ?) les chevaux, en passant à la finesse de gravure de 28 nm et à une fréquence de fonctionnement de 3 GHz. Le Cascade Falls proposera 16 cœurs et 128 threads et pourra fonctionner sur des serveurs comprenant jusqu’à 8 processeurs. Le Yellowstone Falls se limitera à 4 cœurs et 64 threads, mais pourra prendre place sur des machines comprenant un maximum de 192 sockets ! Nous n’osons imaginer la taille d’une telle carte mère.

Espérons qu’Oracle n’abandonnera pas au passage le projet OpenSPARC. Grâce à lui, les plans de processeurs globalement similaires aux UltraSPARC T1 et T2 sont disponibles sous licence GPL. Si la firme ouvre cette technologie à d’autres marchés (par exemple le domaine de l’électronique embarquée), cette particularité pourrait devenir un élément clé de la réussite de l’architecture SPARC.

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