L’avion, dernier bastion anti-mobile, est sur le point de tomber

Air France va lancer des tests à bord d’un Airbus A138 : l’usage des téléphones GSM classiques pourrait être autorisé à terme

Le mobile est aujourd’hui partout. Dans les villes, sous les villes, dans les campagnes, dans les trains, mais pas dans les airs. Depuis toujours, l’usage du téléphone portable est interdit dans les avions, au grand dam des hommes d’affaires, forcés de ranger et d’éteindre leurs appendices communicants. Il s’agit d’éviter des interférences radio avec les instruments de bord.

Mais ce banissement du mobile pourrait bien prendre fin. Aux Etats-Unis, Boeing est sur le point de l’autoriser (lire notre article). De son côté, Air France va tester l’an prochain un système permettant aux passagers d’utiliser leur téléphone en vol sans perturber les instruments de navigation. Pendant une période de six mois, de mars à septembre 2007, un A138 neuf qui desservira l’Europe et l’Afrique du Nord sera équipé du système OnAir qui permet d’éviter ces perturbations. Ce nouveau service « sera dans un premier temps limité aux échanges de données, avant d’être étendu au son », précise néanmoins la compagnie aérienne dans un communiqué. Il sera donc possible d’utiliser des terminaux de type BlackBerry pour relever ou envoyer des mails. Au cours de cette période, les passagers pourront « recevoir et envoyer des appels et des SMS sur téléphone portable », « recevoir et envoyer des e-mails sur ordinateur portable et assistant personnel » et « consulter des pages de type WAP/imode », ajoute Air France. Les passagers seront invités à se prononcer sur démarche dans un questionnaire qui leur sera remis pendant leur voyage. « Les résultats de cette étude permettront de décider de l’extension éventuelle de ce service à d’autres avions de la flotte », souligne la compagnie. Pour autant, quelques questions restent en suspens. Quelle sera la qualité du signal à 10.000 mètres d’altitude et à 900 km/h ? Par ailleurs, lorsque l’autorisation en sera donnée, faudra-t-il supporter les conversations de chacun et mettre à mal la tranquilité des voyageurs ? Il faudra établir des règles strictes avant que la situation ne dégénère…