LDCom: naissance d’un géant des télécoms

Après ses multiples achats, l’opérateur devient aujourd’hui un acteur du marché grand public qui en plus fait des bénéfices. Le cap du million d’abonnés est atteint.

Encore inconnu il y a un an, le groupe Louis Dreyfus Communication est en train de se faire une place dans le club fermé des opérateurs grand public. Après le rachat de 9 Telecom et de six autres opérateurs en difficultés (dont Belgacom), l’entreprise affirme avoir acquis son millionième client résidentiel.

L’opérateur estime atteindre le milliard d’euros de chiffre d’affaires cette année et assure être déjà bénéficiaire en termes de résultat brut d’exploitation. Ce qui ne l’empêchera pas de poursuivre ses emplettes: « Nous ne pouvons pas nous désintéresser d’opérateurs possédant une base de clients finaux », explique Serge Schoen, directeur général délégué. Campagne promotionnelle Avec 9 Telecom, LDCom compte bien élargir encore plus sa base de clients résiduels. POur ce faire, le groupe lance une campagne de promotion afin de doubler son nombre d’abonnés. Le principe est simple: les 10.000 premiers nouveaux clients bénéficiera d’appels illimités (local et national) pendant trois semaines. En contre-partie, le client devra utiliser LDCom pour ses appels pendant un an. L’opérateur est également très actif au niveau du dégroupage et compte investir 100 millions d’euros cette anné pour doubler le nombre de ses lignes. L’opérateur est déjà le premier dégroupeur de France. LDCom s’interroge sur France Telecom

En marge de sa forte progression, Serge Schoen, directeur général délégué de l’opérateur télécoms LDCom, à l’occasion d’une réunion de presse, se dit préoccupé par l’attitude de France Telecom vis-à-vis de ses concurrents, et son positionnement sur le marché. Il estime tout d’abord que l’action de l’Etat, en particulier par l’ouverture d’une ligne de crédit d’environ 9 milliards d’euros, constitue  »

une distorsion majeure de la concurrence. [?] Personne ne peut nier que sans l’Etat il n’aurait pas pu avoir accès aux marchés financiers« . Serge Schoen met en cause la mauvaise volonté de l’opérateur historique pour le dégroupage de ses lignes, et ses pratiques de rattrapage de clients l’ayant quitté pour la concurrence, appelées « wind back ».