Le Brésil exporte ses logiciels

Les logiciels font partie des quatre secteurs prioritaires du gouvernement brésilien, avec une politique qui commence à porter ses fruits : le Brésil aura exporté pour 400 millions de dollars de logiciels en 2004

Le Brésil ambitionne de devenir une des grandes nations du logiciel, aux côtés de la Chine et de l’Inde, une ambition portée par son gouvernement qui a fait de l’industrie du logiciel une priorité, avec les biotechnologies, les semi-conducteurs et la pharmacie.

L’objectif fixé est d’exporter pour 2 milliards de dollars de logiciels en 2007 ! Et pour cela, le gouvernement brésilien s’est donné les moyens, en particulier en créant dès 1997 une banque nationale pour appuyer son développement, la ‘banque nationale pour le développement économique et social‘ ou BNDES. 15.000 entreprises développent du logiciel au Brésil. Le gouvernement brésilien et le secteur privé ont investi 103 millions de dollars sur le secteur en 2003, au travers du plan Prosoft, une initiative animée par la BNDES. 40 sociétés ont bénéficié d’aides, ce qui a permis d’alimenter une économie en réseau, les 15.000 sociétés de logiciels étant majoritairement sous traitantes. Mais si cette politique commence à porter ses fruits, les experts considèrent qu’il faudra environ 10 ans pour séduire largement les entreprises internationales à la recherche de solutions outsourcées, et que cette activité devienne une industrie pérenne. Et qu’il faudra passer par une phase de consolidation dont l’écosystème du logiciel brésilien est encore très éloigné. En attendant, 40 multinationales, et non des moindres avec Caterpilar, Montsanto, Volkswagen ou Volvo, figurent parmi les observateurs intéressés qui envisagent d’investir au Brésil pour le développement de logiciels. Quant au géant allemand Siemens, il a déjà annoncé un plan d’investissement en R&D de 108 millions de dollars sur quatre ans, avec en objectif l’exportation de 80 millions de dollars de logiciels de téléphonie en 2008. Et la France ? Bull a annoncé un partenariat stratégique pour distribuer sa technologie de serveurs Novascale (lire notre article). A noter que le Brésil est le chef de fil de Linux et de l’open source en Amérique latine, un choix encouragé par le gouvernement brésilien.