Le Crédit Suisse scrute le coût de ses projets informatiques

Le coût des évolutions du système d’information est toujours maîtrisable. Des méthodes existent pour y parvenir. Démonstration de Stephan Murer, un responsable de l’architecture SI du groupe helvète

Avec une soixantaine de projets annuels à un million d’euros pièce environ, le Crédit Suisse prête la plus grande attention à la maîtrise et à l’optimisation du coût des migrations et évolutions informatiques.

«Nous mesurons très scrupuleusment la capacité au changement de notre système informatique » explique Stephan Murer, responsable de l’architecture au sein du service informatique du Crédit Suisse. Il s’est notamment exprimé lors d’une conférence organisée par l’EFMA (European Financial Management Association), ce 10 juin, à Paris. «Chaque projet est analysé suivant des paramètres précis » a-t-il expliqué. « Tout d’abord, nous tenons le compte du nombre de jours hommes nécessaires au projet, de la conception à la production. Puis, nous évaluons le coût de l’implémentation, jusqu’au jour où le système est parfaitement stabilisé. Enfin, nous évaluons le périmètre du projet, sa dimension, et lui attribuons un nombre de points. » Long ne signifie pas coûteux… «Puis », poursuit ce responsable de la banque, « chaque trimestre, nous faisons le point. L’objectif, bien évidemment, consiste à optimiser les résultats obtenus. Nous avons ainsi remarqué que les chantiers les plus longs ne se révèlent pas toujours les plus coûteux. »« Quant au temps de développement, il peut différer selon que l’on change de plate-forme ou non. Mais pas toujours? En partant d’une base de coûts de 100 en 2001, nous sommes parvenus aujourd’hui à une base 63.» Conclusion : «Une gestion optimisée de l’architecture représente un moyen efficace de réduire les coûts, avec le ‘off shoring’, et les achats. Mais il faut pour cela être arrivé à un stade de maturité du processus.»