Le ?DaVinci’ de Texas Instrument réinvente la vidéo

TI présente son nouveau semiconducteur intégré : le DaVinci. Cette plate-forme tout en un est une solution DSP (Digital Signal Processing). Conçue pour les applications de vidéo numérique, son ambition est de s’imposer sur un marché en plein essor

La nouvelle a été annoncée à Pékin, Amsterdam, New York et San Francisco. Le terme, Davinci, ne désigne ni le titre d’une chronique de Dan Brown, ni un secret caché depuis la Renaissance. Derrière cet énigmatique sobriquet se cache en réalité la dernière innovation technologique du géant américain Texas Instrument (TI).

Comme en son temps, Léonard avait imaginé l’hélicoptère, découvert le chiffre d’or et dessiné l’homme de Vitruve. TI espère également innover avec ce nouveau semiconducteur aux hautes ambitions: meilleure performance, consommation d’énergie réduite, moindre coût, rapidité d’adaptation face à la demande du marché et selon les besoins du fabricant, champ d’action plus large, de la vidéo, à la photo en passant par la vidéophonie? Surtout, cette puce ‘tout en un’ remplace cinq à huit processeurs spécialisés pour remplir les mêmes tâches que sa plateforme intégrée. TI veut ici renouveler le succès de ces puces intégrées pour mobiles, marché où il est leader. L’effet DaVinci Il semble qu’avec le DaVinci, Texas Instrument vise la pôle position du marché de la vidéo numérique et de l’IPTV (télévision sur Internet). Et selon Jean-François Faure, président EMEA de Texas Instrument : « l’effet DaVinci », est presque garanti. D’après les chiffres d’IDC, en 2005 le marché de la vidéo numérique totalise prés de 230 millions d’unités vendues contre 200 millions pour les PC. Toujours selon l’étude, la progression devrait se faire plus forte à partir de 2006 pour atteindre les 600 millions d’unités en 2009? Et les perspectives semblent également bonnes pour ce qui est du marché de la TV sur IP. Une étude de février du cabinet MRG, montre que cette année, il y a prés de 4 millions d’abonnés à un service de télévision sur IP dans le monde. Et pour 2008, l’agence estime qu’il devrait y en avoir environ 25 millions. « Révolutionnaire » ? Voilà donc un jeu de composants texan qui fait la révolution? Quoi qu’il en soit, le show de TI est une réussite marketing et à la fin de la conférence l’on s’imagine intérieurement, comme ce bon Léonard, les gadgets Hi-Tech à venir? « Vidéoconférence en haute définition sur vidéo projecteur dans son salon, en regardant simultanément, l’enregistrement d’un match de l’équipe de France, en regardant un EVD, en surveillant sa porte d’entrée, l’avancée des bouchons sur le périphérique, la météo. Le tout en louchant sur l’écran interne d’une paire de ?lunette de jeux’. » « DaVinci va donner naissance à de nouveaux produits auxquels les développeurs n’ont pas encore songé » précise Jean-François Faure. Un argument que corrobore le témoignage d’Erik Huggers Directeur de la division Windows Digital Media de Microsoft : « En travaillant main dans la main avec des compagnies telles que Texas Instrument, les technologies de Microsoft peuvent envisager de nouveaux scénarios. Des scénarios qui tiennent dans une main, celle de l’usager, où qu’il soit. Nous pensons que DaVinci va révolutionner la façon dont la vidéo est consommée. » Cela fait déjà deux ans que DaVinci se positionne stratégiquement sur le marché des applications vidéo. Et des produits (toujours confidentiels) devraient débarquer dans les échoppes d’ici la fin 2005. Ce pour le grand public et les domaines suivants : -la sécurité vidéo -la TV IP -la HD TV -les baladeurs et les appareils photos -l’imagerie médicale -la vidéophonie Les processeurs sont montés sur la plate-forme DSP (Digital Signal Processing) TMS320C6000, et profitent du nouveau DSP Core : le C64x+. Le SoC (System on a chip) basé sur la technologie DaVinci, devrait booster la définition, mais aussi la création d’applications vidéo. DaVinci offre un large panel d’API (Application programming Interface). TI permet ainsi aux développeurs de soft de retrouver le meilleur ‘des deux mondes’ (ARM ou DSP). Selon les préférences de l’équipe de développement. Dorénavant, il n’est plus nécessaire pour le concepteur de logiciels de connaître sur le bout des doigts l’utilisation des différents codecs pendant un processus (MPEG2, H.263.WMA9). D’après TI « l’ensemble est testé et optimisé ».