Le DMP, dossier médical personnel, un cauchemar britannique

Le gouvernement britannique a mis fin au contrat de Fujitsu. Le dossier médical personnel ne devrait pas être opérationnel avant 2014

La tentative d’informatisation du système de santé en Grande-Bretagne est en train de tourner au fiasco. Les Echos rapportent que le gouvernement britannique a purement et simplement mis fin a sa collaboration avec le japonais Fujitsu.

Le contrat, obtenu par la firme nippone après le départ d’Accenture, représentait la coquette somme de 1,1 milliard d’euros. Le gouvernement de sa Majesté n’a en effet pas lésiné sur les moyens pour réussir une entreprise dont le but avoué, ne visait rien moins qu’à améliorer un système de santé depuis longtemps décrié.

Le projet vise à mettre en relation 30.000 médecins généralistes à 300 hôpitaux. L’informatisation du système de santé à cette échelle permettrait de prendre des rendez-vous, d’éditer des prescriptions en ligne ainsi que de gérer les dossiers médicaux de 50 millions de personnes.

La rupture de contrat n’a été commentée par aucune des parties. Si un analyste du cabinet Ovum évoque de son côté une décision qui va coûter « plusieurs centaines de millions de livres au groupe japonais car les prestataires ne sont pas payés s’ils ne livrent pas le système « , que dire des Britanniques ?

Le retard accumulé depuis le lancement du projet est à la mesure de l’investissement consenti. Doté d’une enveloppe globale de 16,1 milliards d’euros, le projet lancé en 2002 par le National Health Service (le système de santé public) a pris quatre ans de retard. Selon le National Edit Office, l’équivalent de notre Cour des comptes, le budget aurait été multiplié par quatre.

Différents facteurs peuvent expliquer l’échec de l’entreprise japonaise. Si le manque de flexibilité de la solution développée par Fujitsu est évoqué, une autre explication trouve ses origines dans le système de santé même. Les hôpitaux, dotés de processus différents, ne permettent pas aux SSII de travailler de manière harmonisée, explique un éditeur, questionné par le quotidien économique.

Du coup, l’exemple britannique invite à la réflexion. En France, le projet sur le dossier médical électronique prend également du retard depuis de nombreux mois. La réflexion française à ce sujet devrait redémarrer cette année.

NTT et Tanita lancent des instruments de santé communicants Selon l’AFP, NTT a développé avec Tanita, un fabricant de balances, de tensiomètres et d’appareils médicaux une solution d’assistance médicale en ligne. L’offre composée d’un tensiomètre, d’un podomètre et d’un pèse-personne, permet via une connexion sans fil, d’envoyer des données à un site dédié. Pour NTT, l’offre vise à « proposer des services pour que chacun puisse améliorer ses habitudes de vie en en évaluant mieux les conséquences sanitaires ».