Le dossier médical personnalisé est-il la panacée ?

La réflexion autour du dossier médical en ligne se poursuit.
Pour les professionnels et les industriels, son utilité ne fait plus aucun
doute. Oui, mais…

Le dossier médical personnalisé (DMP) n’est pas mort. Une conférence organisée, entre autre, par le GIP DMP, le comité de pilotage chargé de l’étudier, s’est tenue au Sénat, ce 28 septembre. Pour mémoire, le DMP est ce document en ligne qui doit permettre de regrouper toutes les informations concernant un patient. Peu évoquée par le gouvernement ces derniers temps, le dossier semblait relayé aux oubliettes… Et pourtant, depuis 2002, la donne a évolué. Droit des patients, hébergement du dossier, création progressive de projets régionaux… En 2007, la question de la confidentialité a été traitée. Au niveau européen, 18 états membres planchent eux aussi sur la question. La création d’un document permettant la prescription en ligne, le ‘e-prescribing’, émerge peu à peu. Pour beaucoup, le DMP peut faciliter un grand nombre de choses. Du carnet médical aux diagnostics établis par les urgentistes et les médecins hospitaliers. Oui, mais ce tableau idyllique n’est pas partagé par tout le monde. Notamment s’agissant des questions relatives à la sécurité des données. Keynetics, un opérateur de service de confiance, s’est occupé du certificat électronique délivré pour la déclaration d’impôts en ligne. Selon Pascal Colin, dg de la société, même si « ce n’est pas le top », le certificat présente un niveau de sécurité suffisant:

« Seuls les médecins et le patient auront accès au dossier »,précise t-il. « Les accès au dossier devront être gérés de manière transparente et indépendante« . L’accès au dossier, assuré par un identifiant, permettra, en théorie, de garantir la traçabilité des actes. Côté technique, le DMP devrait permettre la mise en cohérence des outils des professionnels de la Santé, notamment de tous les logiciels métiers de l’hôpital. En ce qui concerne les serveurs, les machines devraient être équipées de certificats de type SSL (protocole de sécurisation par encryptage ou chiffrement des échanges sur Internet). Une solution de sauvegarde est aussi en discussion. En cas de rachat d’un hébergeur privé, une société tiers doit pouvoir assurer la continuité du service.

Une question reste en suspens : l’hébergement des serveurs sera-t-il assuré par l’État ou par un prestataire privé ?

Réponse après 2010, car l’un des intervenants autour de la table -et pas le moindre, le gouvernement- a repoussé à cette date la sortie du DMP.