Le douanier de Hong Kong fiche tout le monde

Le douanier biométrique de Hong Kong devance le commissariat virtuel français

Alors qu’en France, Michèle Alliot Marie envisage le commissariat virtuel, avec dépôt de plainte via Internet, d’après le site du Nouvel Observateur du 7/7, Hong Kong a déjà inauguré le douanier électronique, révèle le journal Il Corriere della sera du 25 juillet.

Dans la ville de Shenzhen, Les automobilistes qui arrivent de la province de Guangdong, pour rentrer à Hong Kong, province chinoise qui bénéficie d’une administration spéciale, se retrouvent face à un système de caméras connectées à des ordinateurs. La plaque d’immatriculation et le visage du conducteur sont scannés, et le système de reconnaissance faciale activé. Et, si le visage l’automobiliste correspond à celui du possesseur du véhicule, la barrière se lève.

Déjà opérationnel sur huit points de passage, le système devrait être étendu à 32 autres, d’ici la fin de l’été. C’est Nec, le géant de l’électronique, qui en est l’auteur.

Total Base

L’objectif affiché est de consentir aux résidents de cette région un passage douanier plus rapide. Son prix : le fichage. Car, si l’opération a démarré avec le visage des conducteurs de camion, elle devrait s’élargir pour consentir d’attribuer huit passagers par véhicule. Et, à terme, la base de données devrait contenir tous les visages des résidents.

Un fichier qui donnerait des cauchemars à Alex Türk, le président de la Cnil, la commission nationale informatique et liberté, en France. Cette dernière, qui a fait face à 360 demandes de mise en place de systèmes biométriques, en 2006, affirme refuser les dispositifs qui comportent une « base centralisée, toujours susceptible de faire l’objet d’un détournement de son utilisation ». Un souci que ne partage visiblement pas l’administration de Hong Kong.