Le ‘double’ jeu d’Apple avec Windows

Apple a rejoint BAPco, le consortium des benchmarks de Windows

A quel jeu joue la firme à la pomme ? D’un côté, Apple traîne des pieds pour empêcher d’installer le système d’exploitation Windows de Microsoft sur ses nouveaux Mac motorisés par Intel, et de l’autre elle adhère au consortium BAPco.

Certes, Apple ne s’oppose pas franchement à Windows et se contente officiellement d’indiquer qu’elle ne fera pas d’effort pour empêcher l’installation de l’OS sur un de ses appareils Intel. Mais dans le même temps, elle s’oppose fermement à ceux qui à l’inverse sont tentés de porter Mac OS X sur les environnements x86. Il ne faut pas gratter beaucoup pour constater que la stratégie du fabricant est finalement assez simple. Si un utilisateur veut mettre du Windows sur un Mac Intel, c’est autant de ‘petites’ parts de marché grignotées sur les géants Dell, HP ou Lenovo. A l’inverse, pas touche à ma communauté. Les ‘applemaniac‘ sont fidèles au Mac OS X, et on les comprend, car Apple profite de 20 années d’interfaces graphiques novatrices pour garder une longueur d’avance sur Microsoft, même avec le futur Windows Vista. En revanche, dans sa démarche économique et industrielle, Apple va évidemment profiter des technologies Intel pour étendre son marché. C’est l’ambiguïté d’un double discours, communautaire avec ses limites, et industriel avec son potentiel. Mais sur ce dernier point, même si Apple cherche à évoluer sans afficher clairement sa stratégie, il ne peut se passer d’une visibilité sur ses produits. Apple a donc rejoint le consortium BAPco qui exerce des benchmarks (tests de performances) sous environnement Windows. Il y rejoint Microsoft, ainsi que AMD, ARCintuition, Atheros, ATI, CNET, Dell, HP, Intel, Nvidia, Seagate, Toshiba, Transmeta, VNU et Ziff Davis Media. Même s’il s’en cache, Apple aurait donc bien l’intention de faire reconnaître ses configurations en environnement Windows. Pour comparaison ? Certes, mais probablement aussi pour s’attaquer au gigantesque marché des PC, même si c’est par la petite porte.