Le français Ubisoft n’est pas à vendre

La partie est engagée. Face à la menace de la concentration dans le secteur du jeu vidéo, Yves Guillemot, le p-dg, du groupe français, Ubisoft se veut ferme. Pour combien de temps ?

Le p-dg d’Ubisoft, Yves Guillemot, assure que son groupe n’est pas à vendre mais reconnaît qu’une concentration du secteur des jeux vidéo est inévitable et dit étudier « deux ou trois dossiers » de rachat.

Dans une interview publiée vendredi par « La Vie Financière », le président indique que les relations sont « normalisées » et les contacts « sporadiques » avec le géant américain Electronic Arts, qui détient 19,4% du capital. « Que les choses soient claires : nous ne sommes pas à vendre. Et nous pensons qu’Electronic Arts a plus intérêt à ce que Ubisoft soit indépendant et enregistre une forte croissance de son chiffre d’affaires et de ses résultats », souligne Yves Guillemot, dont la famille détient 16,4% du capital. « Cela étant, la concentration du secteur est inévitable. Dans ces conditions, si une société propose une stratégie et un prix satisfaisant pour les salariés et les actionnaires, nous l’étudierons », explique-t-il en rappelant que la banque Calyon évaluait le titre à 52 euros en janvier dernier. Ubisoft a clôturé jeudi à 39,91 euros, soit une capitalisation boursière de 729 millions. Yves Guillemot assure que son groupe a les moyens de saisir des opportunités. « Rien n’est encore signé mais nous examinons deux ou trois dossiers dont aucun ne dépasse 100 millions d’euros de chiffre d’affaires. Il peut s’agir de petits éditeurs, de studios ou même de marques reconnues que nous développerions ».