Le Geste écrit à Steve Jobs pour se plaindre des conditions d’accueil de l’App Store

Les conditions imposées aux éditeurs sur l’App Store ne font pas l’unanimité. Les éditeurs en ligne français ont donc décidé de manifester leur mécontentement dans un courrier adressé à Steve Jobs.

Philippe Jannet, président du Groupement des éditeurs de services en ligne (Geste) va adresser un courrier à Steve Jobs, le P-dg et co-fondateur d’Apple, suite aux nouvelles conditions imposées sur l’App Store, le magasin en ligne de Cupertino.

Cette révélation à paraitre vendredi 10 juin, dans le prochain numéro de l’Edition Multimédia intervient dans un contexte de profond mécontentement chez les éditeurs en particulier de services et de la presse en ligne. L’association écarte néanmoins l’action pour abus de position dominante, difficile à prouver dans le secteur de la presse. Mais la lettre adressée à Steve Jobs constitue la première étape d’une campagne de pression sur Cupertino. Si ce courrier n’aboutit à aucun résultat, le Geste est bien décidé faire front par le biais des médias avec le soutien de l’Association Européenne des Editeurs de Journaux (ENPA) et la Online Publishers Association (OPA) basée à New York.

Parmi les reproches, le Geste dénonce l’exclusivité d’Apple dans le système de paiement qui s’effectue uniquement via iTunes. Les éditeurs s’inquiètent du partage des recettes entre eux et la firme de Cupertino. Philippe Jannet craint également dans son courrier «un désengagement de la politique de confidentialité». Une politique qui permettrait à des tiers d’accéder aux données personnelles des clients de la plateforme d’Apple.

En outre, le Geste, s’indigne de la grille tarifaire de Cupertino , notamment les prix qui se terminent toujours par 0,99 centime d’euro. Un tarif jugé «psychologique». Pour finir, le délai de validation d’une application, qui dure plusieurs semaines est jugé trop long par le groupement. Pourtant, si le délai de 46 jours a été constaté en avril dernier, la validation moyenne d’une application est de l’ordre de 7,30 jours. Si la liste reste non exhaustive, elle est toutefois significative des contraintes liées à l’hébergement d’applications sur les boutiques en ligne alors que ce marché pourrait rapporter près de 8 milliards de dollars d’ici 2014.