Le gouvernement lance un site sans en acheter le nom de domaine

Voyageoutremer.com devait être une vitrine pour encourager les voyages en Outre-mer. Une annonce en grande pompe sauf que personne n’avait songé à le réserver

Le 21 novembre dernier, Yves Jégo, secrétaire d’Etat chargé de l’Outre-mer avait annoncé le lancement d’un nouveau site Internet afin de promouvoir les voyages dans les départements et territoires ultra-marins. Différentes mesures économiques pour soutenir ces endroits de rêve ont été présentées aux 300 acteurs présents pour les premières assises du tourisme Outre-mer.

Parmi ces mesures, Yves Jego a donc annoncé le lancement d’un nouveau site, sorte de plate-forme de promotion et de commercialisation en ligne du tourisme en Outre-mer. Le secrétariat d’Etat explique alors que le site voyageoutremer.com, « sera opérationnel en 2009, répondra à un véritable besoin puisque les destinations ultra-marines sont presque totalement absentes des grands sites de réservation en ligne« .

Un acte manqué puisque personne n’a alors pensé à acheter le nom de domaine cité. C’est donc l’adage de mettre la charrue avant les bœufs qui prend ici toute sa signification puisque une association de l’île de Saint Barthélemy (Caraïbes, Antilles françaises) vient de réserver le domaine afin de prendre de vitesse les services gouvernementaux.

L’association Clash (ou Comité de Liaison et d’Application des Sources Historiques) en profite alors pour diffuser ses propres messages, profitant de l’effet communication du gouvernement. Le collectif milite pour la création d’un date officielle d’anniversaire pour « l’abolition de l’esclavage dans la collectivité territoriale de Saint-Barthélemy« , on est bien loin des plages, palmiers et autres punchs coco.

De son côté, le bureau du secrétariat d’Etat chargé de l’Outre-Mmr a expliqué qu’il s’agissait là d’une mégarde et que le nom de domaine du site en question devait se rapprocher du terme « voyageoutremer » mais en aucun cas être celui-ci…

Mauvaise communication ou véritable oubli, la nouvelle peut, en tout cas, prêter à sourire.