Le marché des mobiles pénalisé par la crise ?

Des signes inquiétants se multiplient, les équipementiers s’angoissent

Baisse du pouvoir d’achat, hausse des prix, durcissement du crédit…, autant d’éléments qui poussent les ménages à opérer des arbitrages dans leurs dépenses. Et le budget mobile pourrait être un des postes les plus touchés par cette tendance.

En effet, les équipementiers observent des signes inquiétants. Ainsi, l’américain Qualcomm, dont les puces équipent une large part des mobiles de la planète, que le rythme de renouvellement des mobiles se ralentit.

« Nous constatons des symptômes d’un rallongement des cycles de remplacement », explique Paul Jacobs, directeur général de la société, dans d’un entretien accordé à CNBC. Il précise que les consommateurs conservaient plus longtemps leurs téléphones dans certains marchés matures comme le Japon et la Corée du Sud.

« Tout le monde s’inquiète de l’évolution de la demande pour des appareils portables. Et les propos de Qualcomm n’arrangent pas les choses », ajoute Bill Choi, analyste chez Jefferies & Co, cité par Reuters.

En Europe, la ralentissement du marché a également été observé. Au premier trimestre, les ventes de mobile ont reculé de 16,4% en Europe occidentale à 35,9 millions d’unités, une première selon le Gartner qui observe ce marché depuis 2001.

« Le revenu disponible (des ménages) s’érode avec la flambée des prix du fioul et de l’alimentation, tandis que les craintes concernant les marchés financiers mondiaux et le ralentissement de la croissance invitent à la prudence pour les mois à venir », soulignait il y a peu Ramon T. Llamas, analyste chez IDC, dans un communiqué.