Le marché du femtocell prêt pour le décollage en 2012

Nombre d’opérateurs déploient massivement des boîtiers femtocell dont le nombre dépasserait les 2 millions dans le monde. Et une accélération de ces mini relais GSM est attendue avec l’arrivée de la 4G LTE.

Pas moins de 37 déploiements en cours dans 23 pays auquels s’ajoutent 15 engagements d’opérateurs. Telecom Italia le promet avant la fin de l’année; le britannique O2 a dévoilé son offre Boostbox aux particuliers et aux entreprises; SK Telecom s’apprête à supporter le LTE sur ses boîtiers; SFR le propose désormais gratuitement à ses abonnés. De quoi s’agit-il? Du femtocell, ces petits boîtiers que l’on branche à la boxe de l’opérateur Internet fixe et qui sert d’antenne GSM/3G d’intérieur.

Selon Informa Telecoms & Media, bureau de services et conseils IT, pas moins de 100 000 unités femtocell circulent en Angleterre. Aux Etats-Unis, Sprint en a déployé 500 000 et espère atteindre le million en 2013. Son concurrent AT&T est également sur les rangs faisant du continent nord-américain le premier marché du « femto ». Mais l’Europe et l’Asie ne chôment pas. Vodafone le propose dans 12 pays. Le japonais Softbank et SFR déclarent avoir dépassé les 100 000 unités. Un cap qui permet de commencer à instaurer, ou valider, une vraie stratégie, notamment de services, autour du produit.

Des économies à la clé

Outre son rôle de mini antenne GSM qui permet d’assurer des communications sans fil de qualité dans les zones de limite de réseau mobile, les femtocell peuvent également générer des économies. Les membres d’un foyer ou même d’une petite entreprise qui passent par la femtocell (reliée au réseau fixe ADSL, fibre ou autre de l’opérateur) pour téléphoner bénéficient ainsi des coûts de communication fixes (éventuellement inclus dans un forfait). Par ailleurs, la femtocell peut servir de centre de contrôle de nombre de services de domotique.

Cela permet aussi à l’opérateur d’étendre la portée de son réseau. Vodafone envisage ainsi d’installer des femtocell sur les poteaux téléphoniques de l’opérateur/intégrateur BT afin de couvrir les zones où les fort coûteuses stations de base mobile ne sont pas rentables. Une tendance qui pourrait s’accélérer avec l’arrivée des réseaux 4G/LTE. Ainsi, 60  % des opérateurs pensent que les petites cellules seront plus nombreuses que les macrocellules des réseaux LTE.

48 millions de femtocell en 2014

Pas moins de 8 opérateurs sur les 10 premiers dans le monde (en termes de revenus), dont France Telecom, proposent des services femtocell. Au total, Informa estime à 2,3 millions le nombre de mini antennes relais en fonction dans le monde, tant dans les foyers, que les entreprises ou les lieux publics (métro et environnements ruraux notamment). Un volume qui devrait s’élever à 48 millions en 2014.

« Dans le passé, certaines personnes craignaient que le provisionnement ou la planification de diffusion des cellules [stations de base, NDLR] limiterait l’ampleur des déploiements des femtocell. Il est maintenant clair que les déploiements vont systématiquement monter en volume avec plusieurs opérateurs dépassant les 100 000 unités, et se dirigeant vers les millions, commente Dimitris Mavrakis, analyste principal chez Informa. Après le marché des petites cellules 3G en forte croissance, toujours plus d’opérateurs sont compromis avec la technologie LTE de petites cellules qui seront de plus en plus déployées en 2012. »