Le ministère de l’Intérieur modifie son application de gestion du permis à points

Les mauvais conducteurs pourront consulter leur solde de points sans se rendre à la préfecture. Et l’application « système national du permis de conduire » continue d’évoluer

Depuis le 1er janvier 2008, les usagers dont le solde de points est égal ou inférieur à 6, ainsi que les conducteurs novices ayant commis une infraction, reçoivent automatiquement, et par courrier recommandé, le code confidentiel qui leur permet de consulter leur solde de points par courrier recommandé.

Si, depuis le 2 juillet 2007, ce solde était consultable en ligne, les usagers devaient se rendre dans une préfecture pour retirer ce code.

« Cette modification a été faite sous la pression d’usagers et même d’hommes politiques, qui estimaient que la démarche d’administration électronique demeurait incomplète »explique Paul Parent, responsable du projet chez Sopra Group. C’est en effet cette SSII qui a conçu et qui gère toutes les applications liées au permis à point depuis sa naissance, en 1993. Et, en 2006 par exemple, l’application SNPC (système national du permis de conduire) a géré le retrait de 8 millions de points, l’invalidation de 69.000 permis de conduire et la restitution de 1.140.000 points.

Des infractions aux infos médicales

« Les applications sont hébergées dans un site protégé, dans des locaux d’un ministère »explique Paul Parent, qui poursuit : « Elles gèrent la base des 40 millions de fichiers de conducteurs, qui contient pour chacun d’entre eux l’historique des infractions et les données médicales les concernant, mais aussi la base des textes juridiques à appliquer ».

Nouveauté, l’application « Télé-points » de consultation online des 40 millions de permis français en circulation, a été développée en open source, suivant une volonté du ministère. « Nous assurons leur maintenance préventive, corrective et évolutive, avec une équipe de trois personnes, qui peut monter jusqu’à 6, lorsqu’il y a des modifications à faire »poursuit Paul Parent. Car ces dernières sont nombreuses : il est par exemple prévu de mettre en place des visites médicales pour les personnes âgées.

Ces procédures devront donc être intégrées, comme le sont aujourd’hui les contrôles médicaux des professionnels de la route. Autre aspect important du SNPC: le système est interfacé avec de nombreux systèmes, comme celui des terminaux embarqués de la police, qui doivent pouvoir consulter la base, celui du système de contrôle des sanctions automatisées, ou encore, celui des services chargés du recouvrement des amendes.