Le NFC s'embarque dans le passe Navigo

Le syndicat des transports d’Ile-de-France initie un plan de concertation pour implémenter le passe Navigo dans les téléphones mobiles.

Embarquer et payer son titre de transports par téléphone. Si l’idée n’est pas nouvelle ( Bouygues Télécom initiait des tests avec la RATP en 2006 ), elle devrait se concrétiser en 2010 à l’échelle des transports en commun de la région parisienne.

Dans un communiqué du 16 juin, le Syndicat des Transports d’Ile-de-France (STIF) annonce vouloir coordonner les transports franciliens (Optile, RATP et SNCF Transilien) et les opérateurs (Orange, Bouygues Télécom, SFR, voire le futur quatrième entrant) pour déployer un nouveau service de paiements sans contact en direction des usagers.

La mise en œuvre de ce service passera par le NFC (Near Field Communication), une technologie de communication sans contact à courte distance dont l’usage est d’ailleurs poussé par le gouvernement. Concrètement, le téléphone mobile muni d’une puce NFC permettra d’utiliser le terminal comme le passe Navigo actuel pour franchir les portillons ou les oblitérateurs des bus.

Les possibilités du NFC permettent d’étendre les services au-delà de la simple fonction de « passe ». Les téléphones NFC permettront d’acheter un titre de transport depuis une borne et y compris de chez soi (par Internet on suppose mais à l’heure de la rédaction de ces lignes, le STIF n’était pas en mesure de nous en préciser les modalités) ce qui raccourcira les queues aux guichets en début de mois.

Le NFC autorisera également la gestion des titres de transport (a valoir, validité, etc.), y compris son transfert d’un téléphone à un autre. A l’avenir, l’achat de billets de transport pourrait se coupler à des services de recherche d’itinéraires, choix du ticket optimal selon le trajet, etc.

En d’autre terme, le NFC couplé au téléphone mobile ouvrira d’autres horizons à l’usage des transports en commun. Mais de par le nombre d’intervenants sur ce dossier, sa mise en œuvre ne sera pas simple. Si le STIF et les opérateurs peuvent rapidement trouver un terrain d’entente sur les applications à intégrer pour gérer les titres de transports, encore faudra-t-il que les constructeurs veillent bien équiper les terminaux des puces NFC et que les utilisateurs s’en équipent à leur tour.

Il faudra donc pour le STIF et les opérateurs, prouver l’existence d’un véritable marché au NFC. Le seul marché des transports en communs d’Ile-de-France n’y suffira pas. En revanche, l’usage du NFC comme moyen de paiement généralisé (en remplacement de la carte bancaire) devrait ouvrir les portes. Plusieurs acteurs s’y emploient, dont Gemalto, Toshiba ou NXP, notamment.