Le nouvel iPhone d'Apple affirme son côté pro

Fonctions dédiées à l’entreprise, 3G+, prix cassé : Apple a tiré les leçons de ses erreurs !

Comme prévu, Steve Jobs a présenté ce lundi soir lors de la conférence des développeurs qui se tient à San Francisco, le nouvel iPhone 3G. Un peu plus fin que son grand frère, le terminal était très attendu. Il faut dire que les performances de la première version sont un peu en dessous des attentes : 5,4 millions d’exemplaires ont été écoulés depuis son lancement il y a presque un an alors qu’Apple vise 10 millions d’unités avant la fin de l’année. Pire depuis début 2008, les ventes commencent à se tasser. On connaît les raisons de ces difficultés, la pomme a donc décidé de les corriger une à une.

Enfin la 3G

C’est en Europe que le succès de l’iPhone est le plus mitigé. En cause, l’absence de 3G alors que le haut débit mobile est bien déployé sur le Vieux Continent. Le nouveau terminal est donc compatible Wi-Fi, Edge et UMTS. Surtout, il est également compatible HSDPA (3G+), technologie qui permet un vrai confort d’utilisation de l’Internet mobile… Un bon point d’autant plus que tous les nouveaux concurrents de l’iPhone (Samsung Omnia, HTC Diamond, Nokia N96) sont également 3G+. Par ailleurs, l’autonomie semble avoir été préservée, Apple annonce une durée de fonctionnement de 5 à 6 heures pour le surf, 5 heures pour la voix, 7 heures pour la vidéo et 24 heures pour la musique (300 heures en mode veille).

Un prix beaucoup plus agressif

Jugé trop cher par les consommateurs, interdit de subvention, l’iPhone s’est enfermé dans une niche haut de gamme. Aux États-Unis, le nouvel iPhone 3G sera proposé au prix de 199 dollars (126 euros) pour le modèle 8 Go, et de 299 dollars (189 euros) pour le modèle 16 Go. Les tarifs pour la France n’ont pas été communiqués.« Un an seulement après le lancement d’iPhone, nous lançons le nouvel iPhone 3G qui est deux fois plus rapide et deux fois moins cher » s’enthousiasme Steve Jobs, CEO d’Apple. Et c’est vrai qu’à ce prix, Apple s’ouvre plus grandes les portes du marché grand public. D’un autre côté, Apple a-t-il prévu de dédommager les acheteurs de la première version à 350 euros ? Surtout que tous les opérateurs pourront désormais distribuer le terminal…

Un modèle économique revu

Terminée l’exclusivité signée avec un seul opérateur par pays. L’iPhone pourra être distribué par plusieurs opérateurs et pourra être subventionné. Des offres plus attractives pourront donc être proposées, ce qui manquait cruellement dans certains pays dont la France. Il sera disponible dans 70 pays dès le 11 juillet, chez Orange le 17.

Un positionnement clair

Cet iPhone 2.0 est clairement orienté entreprises. La version 2.0 firmware annoncée en mars tient ses promesses. Il intègre des fonctionnalités pro comme la prise en charge de Microsoft Exchange ActiveSync pour fournir la synchronisation « over-the-air » et en mode « push » des calendriers, des contacts et des e-mails, ainsi que l’effacement du contenu à distance et la prise en charge du système VPN IPsec de Cisco pour l’accès crypté aux réseaux d’entreprises. La suprématie du Blackberry est clairement visée. Windows Mobile également. Avec le GPS, l’iPhone 2.0 complète son arsenal professionnel.

Une plus grande ouverture

Le grand public n’est oublié. GPS, lecture vidéo, nouvelle gestion des SMS, camera, cette nouvelle version inclut également le nouvel App Store, plate-forme de contenus payants et gratuits en ligne (jeux services), à l’image de Ovi de Nokia. Surtout, le système est ouvert au développeurs externes, de quoi retrouver bon nombre d’applications populaires sur le terminal. Enfin, le nouveau service MobileMe qui propose l’envoi en mode « push » des e-mails, des contacts et des calendriers depuis le service MobileMe à partir des serveurs vers les applications natives d’iPhone, iPod touch, Mac et PC. « Désormais, les utilisateurs qui ne font pas partie d’une entreprise utilisant Exchange peuvent bénéficier des mêmes fonctionnalités d’envoi en mode « push » des e-mails, des calendriers et des contacts que les autres. « , a expliqué Jobs.

Avec cette v2, Apple marque beaucoup de points. D’ailleurs, certains analystes viennent de revoir leurs objectifs à la hausse. Mais la concurrence n’est pas en reste : RIM avec un Blackberry tactile, Nokia, Samsung ou encore HTC ont déjà préparé la contre-attaque.