Le paradoxe de l’innovation : une priorité qui vient de l’extérieur

Aux Etats-Unis, 55% de l’innovation des grandes entreprises provient de sociétés extérieures, en particulier de ‘spin off’ d’universités ou de laboratoires publics

L’innovation,  »

action d’innover [introduire dans une chose établie quelque chose de nouveau, encore inconnue], résultat de cette action, chose nouvelle » dixit le Petit Robert. Pour la majorité des entreprises, l’innovation est associée au développement de nouveaux produits ou services. Mais aussi, pour 55% des grandes entreprises américaines, changer de stratégie, de processus, voire de modèle économique (business model). 90% de ces entreprises ont intégré l’innovation dans leur stratégie globale, et 70% déclarent la surveiller avec une attention particulière. Et chez ces grandes entreprises, 80% disposent d’un centre de recherche et développement (R&D). Certes, mais aux Etats-Unis l’innovation prend une tournure bien spécifique, car 55% de l’innovation des grandes entreprises provient de sociétés extérieures. Qui sont donc ces moteurs d’innovation dont les entreprises s’arrachent des participations ? Voici encore quelques années, il s’agissait essentiellement de ‘start-ups’ créées autour de concepts initiés par leurs fondateurs. Aujourd’hui, l’Amérique récolte le fruit d’une politique qui fait doucement son chemin en France : les ‘spin offs‘ d’idées nouvelles. Ces nouvelles sociétés sont créées autour d’une idée, d’un concept, d’un produit ou d’un service qui émerge dans une structure qui lui offre ensuite une autonomie légale. Aux Etats-Unis, ces 55% d’innovation proviennent en majorité de ces entreprises technologiques issues de groupes de travail et de concepts développés dans des Universités ou dans des laboratoires gouvernementaux. La convergence de deux mondes, l’universitaire générateur d’idées, et le privé générateur d’affaires. C’est le paradoxe de l’innovation, où l’entreprise technologique ne crée plus guère de nouveaux concepts, mais fait son marché parmi les ‘start-ups’. D’ailleurs, 56% des patrons américains avouent qu’ils n’ont qu’une confiance ‘modérée’ dans la capacité de leur entreprise à innover elle-même, en interne ! Belle leçon d’humilité ! Le PLM au service de l’innovation

Le phénomène de l’externalisation de l’innovation est à rapprocher de l’évolution du monde industriel et de l’apport de la sous traitance. Mais c’est aussi une problématique majeure pour les entreprises, condamnées à adapter leurs outils à une hétérogénéité des outils et des systèmes.

C’est dans cet environnement que se développe l’un des grands marchés de l’informatique industrielle, le PLM, products life management ou gestion du cycle de vie des produits. Et l’ambition d’assurer l’intégration des données et des outils, et le suivi des projets, de l’innovation à la production industrielle.