Le patron d’une banque se rinçait l’oeil sur le Net: viré!

La curiosité, mal placée, peut coûter cher. Même au directeur général de Bank of Ireland

Surfer au bureau sur Internet à titre personnel est une pratique de plus en plus courante (cf. notre article). Mais les exemples de sanctions suite à cet usage du Web sont rares.

En Irlande, pays réputé conservateur, les sanctions sont au contraire exemplaires. En effet, le directeur général de Bank of Ireland, la deuxième banque du pays, vient d’annoncer sa démission après avoir admis qu’il avait consulté des sites Internet pornographiques sur son PC dans son bureau. Michael Soden a reconnu les faits: « J’ai accédé sur mon ordinateur personnel à des sites Internet dont le contenu enfreint les règles de bonne conduite du groupe. Le contenu de ces sites n’était pas illégal mais il présentait des liens vers l’achat de matériels réservés aux adultes ». Le directeur général a fait acte de contrition: « Je comprends maintenant et j’admets avoir violé le réglement intérieur de Bank of Ireland. Je reconnais qu’accéder à ces contenus était déplacé et cause de trouble au sein de la banque et aux yeux des personnes qui y travaillent. Je le regrette profondément », a-t-il déclaré. On ne sait pas comment l’information sur cette « habitude » est remontée aux oreilles du conseil d’administration. L’homme a-t-il été dénoncé par un collaborateur revanchard? A-t-il été surpris en flagrant délit devant son PC? Ou son ordinateur était-il tout simplement espionné? Toujours est-il que ce départ, visiblement un peu forcé, illustre le renforcement de la surveillance visant l’usage du Net au bureau. Plus personne n’est à l’abri.