Le Pentium 4 ‘Prescott’ d’Intel déçoit -il déjà?

De « à peine meilleur » à « pire », les benchmarks du nouveau Pentium 4 ‘Prescott’ d’Intel ne sont pas tendres. Faiblesses du processeur ou inadaptation de son environnement?

Décevant, très décevant ! On attendait mieux du passage des 130 nano-mètres aux 90 nm. Selon certains tests, le Pentium 4 ‘Prescott’ chaufferait plus, consommerait plus et fonctionnerait moins vite !

Des benchmarks américains révèlent au mieux un gain de puissance de 5%, au pire un ralentissement de 25%. Pour certains, le nouveau Pentium 4 serait 15% plus lent que le c?ur du Northwood et 25% moins efficient que le Pentium 4 Extreme Edition! A vitesse nominale égale, le Pentium 4 ‘Prescott’ d’Intel, bien que les modules de mémoires « caches » L1 et L2 aient été doublés, serait moins performant que ses homologues, dont la technologie est moins récente et, sur le papier, moins puissante. Question de cycles de traitement ? Pour conserver ses fréquences d’horloge, Intel a dû approfondir le ‘pipeline’ au c?ur du processeur, et passer de 20 étapes à 31 étapes. Faut-il rechercher dans ce différentiel de 11 étapes, 11 cycles supplémentaires dans le traitement d’une information, la cause du ralentissement des applications ? Sans doute non. Mais, selon certains spécialistes, Intel se serait contenté de migrer vers la technologie 90 nanos, sans dans un premier temps faire évoluer son environnement, d’autant que le Socket478 du Prescott est limitée à 3,6Ghz, et que l’adoption du « cache » L2 à 1Mo serait d’abord un argument marketing pour faire face à l’Athlon d’AMD. Un environnement sous-dimensionné On peut légitimement s’interroger sur la stratégie d’Intel. AMD a annoncé voici trois ans son architecture X86-64, et ses instructions 64 bits sont connues depuis cette date. Les instructions du Prescott seraient-elles donc plus proches de l’imitation que de l’intégration ? Faudra-t-il attendre la sortie du Nocona, la version serveurs et stations de travail du Prescott, pour que la technologie d’Intel affirme sa puissance ? En réalité, c’est du côté de l’environnement immédiat du processeur qu’il faudra rechercher les bons points. D’abord avec le passage de la vitesse du bus de 533 à 800 Mhz, ensuite par la migration du ‘socket’ 478 vers le ‘socket’ 775, enfin avec l’adoption de la mémoire DDR2 400. Mais dans l’état actuel des configurations sur lesquelles le Pentium 4 ‘Prescott’ d’Intel se positionne, il y a fort à parier que les benchmarks décevront.