Le préjudice moyen lié au vol de données monte de 11%

Selon une étude réalisée par Ponemon Institute pour le compte de Symantec, le préjudice moyen par actif dérobé suite à un piratage électronique s’élève à 136 dollars. Un chiffre en hausse depuis 2012.

Le vol de données est souvent l’objectif d’une opération de piratage. Mais que coûte-t-il aux entreprises ? C’est ce qu’a déterminé le Ponemon Institute dans le cadre de la 8e édition de l’étude “Cost of Data Breach”, réalisée pour le compte de Symantec.

En 2012, le préjudice moyen par actif dérobé s’élevait à 130 dollars, rappelle ITespresso.fr. Un an plus tard, il atteint les 136 dollars (+11%), avec néanmoins un fort différentiel entre les extrêmes : 199 dollars aux États-Unis (pour de 5,4 millions de dollars au global) et 42 dollars en Inde (et 1,1 million au total).

La nature des failles de sécurité, la situation du marché et l’approche législative retenue dans la protection des données sont autant de facteurs qui influent directement sur ce coût.

Illustration en Allemagne, en Australie et au Japon, où les cyberattaques et les logiciels malveillants sont les principales causes du vol de données. Au Brésil, où le préjudice moyen s’élève à 58 dollars, il s’agit plutôt d’erreurs humaines. En Inde, c’est souvent le paramétrage du matériel qui pêche.

Des variations assez importantes

Le nombre d’actifs touchés varie sensiblement d’un pays à l’autre : une moyenne de 34 249 pour les entreprises australiennes, de 28 765 pour leurs homologues américaines… et tout juste un peu plus de 18 000 en Italie ou au Japon.

Mais il existe aussi un préjudice à plus long terme, notamment lorsque l’incident implique un terminal perdu ou volé.

Les entreprises peuvent parfois choisir de clore le dossier sans en informer les autorités. Mais dans certains pays, la loi les en empêche, ce qui nuit à leur réputation : aux États-Unis, ce sont les investisseurs qui s’en alertent ; en France et en Australie, les clients ont tendance à couper les ponts.

Parmi les secteurs les plus touchés, on trouve la santé (233 dollars par actif volé), la finance (215 dollars), les transports (169 dollars) et les télécommunications (150 dollars), loin devant les services publics (81 dollars) et la vente (78 dollars).

Les sociétés allemandes et australiennes sont celles qui investissent le plus pour renforcer la sécurité de leur SI : respectivement 1,3 et 1,2 million de dollars.

Certaines mesures semblent particulièrement efficaces.

Ouvrir un poste de responsable dédié abaisse en moyenne de 8 dollars le coût par actif dérobé. Les économies se chiffrent à 13 dollars pour les entreprises qui disposent d’un plan de reprise applicable immédiatement après l’incident.

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