Le ralentissement économique fait craindre pour le futur d’Amazon

Malgré un permier trimestre encourageant, les analystes se méfient de l’impact de la crise sur les prochains résultats du groupe

Crise économique. Deux mots qui terrorisent les milieux boursiers américains. A l’heure où Amazon expose ses résultats du premier trimestre, l’inquiétude reste dans toutes les têtes. Le géant de la vente en ligne affiche pourtant des résultats plus que corrects pour la période janvier-mars. Les bénéfices du groupe ont grimpé de 29% à 143 millions de dollars, soit 34 cents par action. A la même période en 2007, les bénéfices ne franchissaient par la barre des 111 millions (26 cents par actions). La croissance se vérifie également sur le chiffre d’affaires (CA). La firme enregistre un gain de 37% de son CA, soit 4,4 milliards de dollars, contre 3,02 milliards un an plus tôt. Malgré ces chiffres positifs, malgré un dépassement du consensus, l’inquiétude continue à tarauder les investisseurs et analystes. Leur crainte reste identique : quand le géant sera t-il frappé par la crise ? Le directeur financier du groupe, Tom Szkutak, a beau écarté toutes hypothèses d’un changement d’habitude d’achat chez les consommateurs, les analystes voient le contraire. Tim Boyd, analyste chez American Technology Research, observe un ralentissement des ventes sur certains produits, notamment sur les livre et les CD, aux Etats-Unis. Le coeur de métier d’Amazon. Le marché américain se trouve justement au centre de toutes les craintes. Le pays représente à lui seul 51% du CA du trimestr e. Le ralentissement observé à l’international de joue pas non plus à en la faveur de la firme américaine. Néanmoins, Amazon reste plus que jamais optimiste. Avec des prévisions comprises entre 19,1 milliards et 20 milliards de CA, la firme espère plus que jamais rester sur le chemin de la croissance. Les analystes ont toutefois noté que les prévisions se fondaient sur entre autre sur les chiffres de ventes attendues de livres-audio, acquis grâce au récent rachat d’une société spécialisée dans ce domaine et sur la faiblesse du dollar. Ces deux facteurs pourraient profondément chambouler les chiffres attendus par la firme pour son exercice 2008.