Le Raspberry Pi 3 utilisé comme serveur web de production

Le Raspberry Pi 3 peut être employé en tant que serveur web. Même pour des charges relativement élevées. Seul le stockage est à la traine.

La Fondation Raspberry Pi est confiante en l’efficacité de ses solutions ARM. Plus qu’un outil éducatif geek, l’organisation voit dans le Raspberry Pi une nouvelle forme d’informatique, capable d’aller chasser sur les terres des machines desktops traditionnelles… voire des serveurs.

« Peut-on remplacer nos serveurs à 10 000 $ par des ordinateurs à 35 $ ? Jusqu’alors, la réponse était non », explique la Fondation. Avec le Pi 2 et le Pi 3, les choses semblent toutefois en mesure de changer. Ainsi, lors de la campagne de lancement du Raspberry Pi 3, ce dernier a été ajouté en renfort de l’infrastructure serveur existante. 5 % des requêtes ont été redirigées vers un Pi 3 et 3 % vers un Pi 2. Des tests de redirection de 25 % du trafic vers le Pi 3 ont été menés avec succès et sans ralentissements notables.

1,5 million de requêtes en 12 heures

Le jour du lancement du Pi 3, le trafic a explosé sur le blogue de la Fondation. Le Raspberry Pi 3 utilisé en mode serveur a planté après 12 heures et 1,5 million de requêtes servies. En cause, une saturation de la mémoire vive, qui a mené à une utilisation du swap, qui elle-même a provoqué la corruption de la carte SD installée sur la machine.

Le Raspberry Pi 3 a assuré son rôle, mais souffre de la faiblesse de ses entrées sorties pour devenir un serveur web capable d’encaisser de lourdes charges. L’optimisation de la configuration du serveur aurait certes pu prévenir l’utilisation du swap, mais la solution ne pourra venir que du système de stockage. Un SSD connecté en USB par exemple, lequel se montrera moins prompt à planter. Un port Sata pourrait toutefois changer la donne. Peut-être pour le Raspberry Pi 4 ?

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