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Le réseau du Cern a été piraté

Le Cern a beau rassembler la crème des scientifiques mondiaux, son réseau ne semble à la pointe de la sécurité informatique. Selon la presse britannique, des hackers ont réussi à pirater le réseau et le serveur Web du Centre mercredi, le jour de la mise en route du fameux Grand collisionneur de hadrons LHC.

Les pirates n’auraient pas cherché à faire des dégâts, juste laisser une trace. Et quelle trace ! Ils ont réussi à insérer une page Web signée « The Greek Security Team » sur laquelle on peut lire que ses concepteurs du site sont des « écoliers ». Les plaisantins, selon les termes rapportés par le Times et le Daily Telegraph,se moquent également dela sécurité informatique du site du Cern !

Un de ses porte-parole du Cern, James Gillies, a déclaré« ne pas savoir » qui étaient les hackers. « Mais il semble qu’ils n’aient provoqué aucun dégâts. Il semble qu’il s’agissait de personnes qui voulait démontrer que le Cern pouvait être piraté », a poursuivi le porte-parole.

Si l’incident semble mineur, il prouve que l’accès au réseau du Cern est un jeu d’enfant. Inquiétant, vu les expériences menées par les scientifiques même si pirater le site Web du Cern ne veut pas dire pénétrer les arcanes du LHC !…Pour autant, les pirates ont bien eu accès au CMS Mon (CMS Software Monitoring), le système informatique gérant le détecteur CMS et les données issues des expériences.

Rappelons que l’accélérateur devrait permettre aux physiciens de reproduire des conditions proches de celles du Big Bang en faisant entrer en collision des protons, faisant jaillir des particules élémentaires encore jamais observées.

La matière sombre qui compose l’univers à hauteur de 96% pourrait elle aussi être analysée grâce au LHC. Les scientifiques espèrent avant découvrir le boson de Higgs, également surnommé « particule divine », un élément supposée à l’origine de la masse de toutes les particules présentes dans l’univers. Jusqu’à aujourd’hui, personne n’a été capable de l’observer.

Côté informatique, le LHC bat tous les records. Le nouveau réseau conçu par les ingénieurs du Centre, baptisé tout simplement « grid« , explose toutes les vitesses de connexion connues à ce jour. Il faut dire que LHC Collider (LHC) génère 36 petaoctets de données par an. Une connexion accélérée leur permettrait de pouvoir répondre à cette production d’information et d’envoyer jusqu’à 14 Go de données par seconde.

Pas moins de 55.000 serveurs sont déjà au service de ce réseau. Dans deux ans, leur nombre devrait avoir atteint 200.000. Un réseau de fibres optiques relie les 11 centres de recherches du CERN répartis entre les Etats-Unis, le Canada, l’Europe et le reste du monde.

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