Le Royaume-Uni ouvre sa Biobank

La première phase du colossal projet britannique pour collecter et analyser un large spectre de données biomédicales a été lancé aujourd’hui dans la ville de Manchester. Ce qui promet une impressionnante base de données à gérer et surtout à sécuriser

Cette Biobank, devrait réaliser des études et pour cela elle va devoir recruter près d’un demi-million de personnes âgées de 40 à 69 ans.

Ces différentes études vont essayer de préciser le fonctionnement des gênes, en relation avec le mode de vie, et l’environnement. Tout comme dans le cas du déchiffrage de séquence génétique, les chercheurs vont avoir à recruter des volontaires, pour les soumettre à des questionnaires et des tests. L’objectif est de mieux comprendre les différents facteurs qui peuvent conduire a des maladies comme Alzheimer, ou bien encore, d’ anticiper les problèmes cardiaques. En effet, dans l’approche moderne de la médecine, des liens entre les gênes de l’individu et sa condition physique sont souvent supputés sans véritablement connaître le rôle qu’il joue sur certaines maladies héréditaires. Interrogé par silicon.com, le professeur Rory Collins a déclaré :« participer à ce projet c’est un peu comme donner du sang, l’on en profite pas directement mais les autres oui! ». Cet ancien universitaire de Oxford poursuit : « les études les plus récentes sont limitées, ce qui signifie que nous, les médecins, nous ne disposons pas de suffisamment d’éléments pour comprendre comment ces différents éléments interagissent. » Il faut donc rattraper ce retard qui existe entre les incroyables avancées de la recherche académique, qui s’intéressent de près aux données moléculaires, comme l’a montré la réussite du projet sur le génome humain. La Biobank est financée par le NHS (National Health Service) et des fonds de charité, à hauteur de 61 millions de livres. Le stockage de ces données est important pour la réussite de l’opération. Un nouveau système robotisé dont ne connaît pas encore le nom sera chargé de prendre soin des 10 millions d’échantillons qui seront prélevés à 1.000 personnes par jour dans 10 centres agrées. Un robot vampire en quelque sorte.