Le ‘spam’ s’attaque aussi aux mobiles…

En Asie, les SMS commerciaux non sollicités commencent à inonder les mémoires des téléphones portables. Un vrai cauchemar encore plus difficile à contourner que les spams sur ordinateurs

Le spam est un fléau, c’est clair. Perte de temps pour les usagers, perte d’argent pour les entreprises: un mail sur deux est un courrier non sollicité.

Au point que cette pratique est devenu une cause mondiale de lutte à tous les niveaux: pays, administrations, fournisseurs d’accès à Internet… Mais si vous pensiez que les spams se contentaient d’inonder votre ordinateur, vous avez tout faux. La pratique pourrait bien s’étendre à d’autres supports et notamment le téléphone mobile. A l’image de l’Asie et notamment du Japon. Ainsi le premier opérateur mobile du pays, NTT DoCoMo, tire la sonette d’alarme. Le groupe, par le biais de son site web, met en garde ses abonnés: des mini-messages sous formes d’e-mail mobile font état d’une collecte de sang pour l’opération d’un enfant. Le mail contiendrait des instructions pour faire suivre d’autres messages. En refusant de s’y plier, l’abonné risquerait d’hypothétiques conséquences financières. Il s’agit bien évidemment d’une arnaque. Comment vont réagir les opérateurs? D’autres messages demandent aux abonnés de transférer de l’argent sur un compte bancaire spécifique. Ca ne vous rappelle rien: cette « thématique » est souvent utilisée par les spammeurs sur Internet. Si la méthode d’approche est la même que sur ordinateur, son contournement est plus difficile. Impossible de bloquer ces envois car leur origine est souvent inconnue. La riposte de l’opérateur passe pour l’instant par le blocage de grandes quantités de SMS n’ayant pas de destinataire nominatif. DoCoMo a également pris des mesures de rétorsion, coupant 2.173 lignes téléphoniques pour cause d’abus de SMS. Dans certains cas, l’entreprise a même demandé des dommages et intérêts. Il y a donc de quoi s’inquiéter. Comment les opérateurs vont-ils réagir à cette menace?