Le tableau de chasse de Sasser s’alourdit

Au-delà de la guerre des chiffres entre éditeurs d’antivirus, le ver Sasser continue de faire des ravages, et Sasser-D a rejoint les version A, B et C

Qu’ils soient des millions ou des centaines de milliers, les victimes des vers Sasser s’accumulent. Dans ces conditions, la querelle entre éditeurs de solutions virales sur le volume réel des postes infectés paraît bien vaine?

La banque d’investissement Goldman Sachs, la Deutsche Post, les gardes côte britanniques (UK Coastguard), les hôpitaux de Hong Kong et la Commission européenne, pour ne citer que les plus médiatisés, ont rejoint le rang des victimes du ver. Les Etats-Unis figurent aussi sur le tableau de chasse. American Express y a rejoint la plupart des universités américaines et Delta Airlines. Quant au virus lui-même, une version D serait apparue ce mardi 4 mai, le ver mutant au rythme d’une nouvelle version chaque jour depuis son apparition le 1er mai. Et il semble presque certain maintenant qu’il y aurait une collusion entre Sasser et Netsky, le code des deux vers présentant des similitudes troublantes. Quant à la qualité de certaines des victimes de Sasser, elle a de quoi inquiéter. Les clients d’une banque américaine, anglaise ou finlandaise victime du ver sont en droit d’attendre un service où la sécurité devrait être optimale. Mais si un enseignement doit être tiré de ces expériences malheureuses, c’est que la sécurité des systèmes informatiques reste un chantier à revoir. Quant à Sasser, toujours plus ambitieux d’une version à l’autre, il risque de faire encore parler de lui, et d’augmenter le nombre de ses victimes à un rythme exponentiel. L’Internet Storm Center (ISC) du SANS Institute a maintenu son avertissement sur ‘jaune’? Et n’ergotons pas, certes jaune n’est pas rouge, mais le désarrois des victimes d’un virus est le même, quelque soit la couleur du drapeau !