Le taïwanais PQI démocratise les disques durs ‘flash’

Performants, rapides, silencieux, sans pièces mécaniques, enfin accessibles à
Windows et enfin abordables! Les disques durs ‘flash’ devraient s’imposer avant
la fin de l’année

La technologie n’est pas nouvelle, elle est commercialisée depuis deux ans, mais elle restait en retrait à la fois par la petite taille de ses disques, leur interface et leur prix. Mais le taïwanais PQI accompagne et accélère la révolution des disques durs en mémoire Flash.

Tout d’abord, ils deviennent abordables. Comme nous le confirme Matthieu Gaillot, responsable des relations internationales chez Antéor, grossiste importateur des disques PQI: « Leur prix est divisé par deux tous les mois, ou leur capacité est multipliée par deux pour le même prix. »

A titre d’exemple, un disque dur Flash de 64 Go (soit la capacité d’un disque dur d’ordinateur portable d’entrée de gamme) est aujourd’hui proposé à 1.600 euros. Il était à 2.205 euros il y a seulement un mois ?

Une des limitations au développement de ce produit restait son prix. Un disque relativement abordable restait limité à un maximum de 1 Go. Avec cette capacité, seul Linux était accessible, ce qui satisfaisait la majorité de l’industrie, mais sûrement pas le grand public.

Avec des disques de 2 et 4 Go enfin abordables, on peut envisager désormais d’installer un Windows XP, ce qui change totalement la donne. Et avant la fin de l’année, les unités de 32 Go seront abordables, pour quelques centaines d’euros, et très certainement un 64 Go à moins de 1.000 euros.

Mais PQI a fait mieux encore: des disques durs ‘Flash’ embarquent désormais une connexion SATA (Serial ATA), sous brevet du constructeur, ce qui les rend totalement compatibles avec la quasi-totalité des cartes mères. Et ce de manière totalement transparente, le système d’exploitation le considérant comme un disque dur traditionnel.

Quels avantages peut-on tirer d’un disque dur Flash ?

« Le disque Flash est sans composant mécanique« , rappelle Matthieu Gaillot. « Le gros problème des entreprises, c’est la maintenance des appar eils. Les pannes sont généralement liées aux pièces mécaniques, ce que renferment les disques durs traditionnels. »

Didier Clapier, directeur général d’Antéor, surenchérit sur les avantages des disques Flash : « En l’absence de pièces mécaniques, il y a moins de calories gaspillées, ils consomment moins. Et puis ils résistent aux G, ce qui les rend parfaitement adaptés aux portables. De plus, ils sont silencieux, ce qui est un avantage pour les machines connectées en permanence. »

Pour autant, si les intégrateurs ont été séduits par cette solution de stockage non mécanique, qu’ils intègrent aujourd’hui à leurs appliances ce qui leur permet de se faire oublier silencieusement dans un coin d’une pièce tout en consommant moins, il n’en est pas de même pour la majorité des distributeurs et des boutiques de proximité.

« Ils sont toujours frileux vis-à-vis des technologies d’avant-garde« , nous Didier Clapier. « L’intégration de ce produit leur permet pourtant de se démarquer des Dell, IBM ou Carrefour. On peut aujourd’hui concevoir une solution sous Windows XP avec un disque PQI de 8 Go et un Pentium M non ventilé qui devient abordable. En revanche ils ne sont pas encore adaptés au montage vidéo ou aux jeux vidéo de dernière génération, qui sont encore trop pointus. »

« L’initiative vient aujourd’hui des clients. Nous avons par exemple créé un PC avec 8 Go, abordable et destiné à une personne qui souffre d’une sensibilité extrême au bruit et aux sifflements (acuphène). Et certains secteurs de l’industrie l’ont déjà adopté, comme les écrans plasma, ou les fabricants de caravanes et de bateaux qui embarquent des systèmes informatiques. »

A quand un portable abordable équipé d’un disque ‘fFlash’ ?

« PQI est taïwanais, et donc proche des fabricants de PC. Les premiers portables équipés d’un disque ‘Flash’ et de Windows, et proposés à un prix a bordables, arriveront avant la fin de l’année. »

Ou sont passés les disques hybrides ? Quid des disques mixtes ? Ces hybrides associent disque dur pour le stockage des données et mémoire flash en cache non volatile. Samsung a été le premier à présenter un disque hybride, Hitachi, Seagate et Toshiba ont même fait alliance autour de cette technologie? »Le disque mixte n’est qu’une solution temporaire« , nous a affirmé Didier Clapier, directeur général d’Antéor. « Ils ont été développés pour faire plaisir à Microsoft.« Rappelons que pour Windows Vista, par exemple, qui reste un système d’exploitation lourd, sur un disque hybride le boot s’effectue théoriquement en quelques secondes sur la mémoire flash, ce qui ne nécessiterait plus de chargement initial long à partir du disque dur?