Le Texas veut des hotspots, mais pas… hot !

Après s’être vanté d’être le premier Etat américain à avoir adopté massivement la technologie Wi-Fi, le Texas veut maintenant limiter les accès en interdisant les contenus à caractère pornographique

L’autoroute US 287, la principale voie qui traverse le Texas, s’est dotée en 2004 de ‘hotspots’ qui permettent de profiter gratuitement de connexions sans fil. Pour le bonheur des voyageurs, et surtout des ‘

truckers‘ qui peuvent surfer sur le Net depuis leurs rutilants camions tout chrome. En 2004, le Texas est devenu « le premier Etat de la nation à fournir des accès Internet sans fil gratuits sur ses aires de repos« , dixit un porte-parole de l’Etat. Plus précisément, le TxDOT (Texas Department of Transportation) a placé quatre ‘hotspots’, deux sur les aires de restaurants de Donley County et deux à Hardeman County. C’est peu pour s’affirmer précurseur, mais logique puisque les autres Etats ne suivent pas? Pour Andy Keith, Safety Rest Area Program Manager du TxDOT, l’opération est un succès : « Le retour que nous avons reçu est très positif. Les autoroutes du Texas enregistrent une augmentation du nombre de voyageurs professionnels et de camionneurs, et l’accès aux e-mails est important pour eux. Ils ont répondu favorablement à nos quatre ‘hotspots’ sur la US 287« . Succès, certes, trop peut être ? Dans cet Etat conservateur, le libre accès à Internet est aussi une menace? Il faut se protéger de la prolifération de la pornographie en ligne via les réseaux sans fil Wi-Fi publics ! Et de promulguer une loi sur « l’interdiction de l’accès aux matériaux obscènes par les accès Internet sans fil dans les lieux publics« . Pour les bien pensants texans, « une agence de l’Etat qui fournit un accès Internet sur un lieu public ne doit pas fournir d’accès à des contenus obscènes via l’utilisation de l’accès sans fil« . A compter du 1er septembre, les ‘hotspots’ texans seront donc considérablement moins ‘hot’. L’Etats du Texas prend soin de la santé morale ses voyageurs, surtout celle des camionneurs. Les contrevenants risquent des peines correctionnelles, et pourront se retrouver à casser des cailloux sur le bord de la route, sans connexion Internet ! Les sites interdits seront remplacés par une page sur laquelle figureront ces quelques mots : « La nudité est un péché. Lisez la Bible. Bonne journée ». Les ‘truckers‘ pourraient réagir et en appeler au premier amendement de la constitution américaine?