Le top500 couronne un supercalculateur japonais

Le K Computer japonais, une machine pourvue de processeurs SPARC64, devient l’ordinateur le plus rapide au monde, avec une puissance de calcul maximale de 8,16 pétaflops.

La liste de juin 2011 des 500 des ordinateurs les plus rapides de la planète vient d’être dévoilée. Le Japon reprend la tête de ce classement, avec le K Computer, une machine qui présente plusieurs caractéristiques remarquables.

L’ordinateur du Riken Advanced Institute for Computational Science affiche tout d’abord une puissance de 8,16 pétaflops, contre 2,57 pétaflops pour le Tianhe-1A, qui détenait précédemment la première place du top500. C’est un bond considérable en terme de performances. Il est également un des rares supercalculateurs de nouvelle génération à ne pas adopter des GPU pour booster sa puissance de calcul. Il s’architecture ainsi uniquement autour de processeurs classiques, dont la puissance est bien plus facile à exploiter. Enfin, il est un des seuls clusters pétaflopiques (avec le Roadrunner américain) à ne pas utiliser des puces x86. Cette machine est en effet entièrement architecturée autour de processeurs octocœurs SPARC64 VIIIfx signés Fujitsu. Notez que le K Computer ne comprend aujourd’hui ‘que’ 68544 processeurs. 80.000 puces étaient initialement prévues. Il est donc possible que quelques armoires soient ajoutées par la suite, afin de porter sa puissance aux alentours des 10 pétaflops.

Chacun des clusters du top10 dépasse aujourd’hui la barrière du pétaflops en terme de puissance de calcul. Les États-Unis classent cinq configurations dans le peloton de tête, le Japon deux, la Chine également et la France un (le Tera 100). Le Lomonosov russe (1,3 pétaflops) n’était pas encore achevé lors de la finalisation de la liste du top500. Ceci explique qu’il ne décroche que la treizième place du classement. Nulle trace du SuperMUC allemand (3pétaflops) et du supercalculateur japonais de Rokkasho (1,3 pétaflops), qui n’ont pas encore été mis en route. Notez enfin que les processeurs x86 64 bits (89,2 %) et Linux (91 %) dominent assez largement le monde des supercalculateurs.